Réparation de véhicules de la police nationale et de la gendarmerie, campagnes citoyennes de don de sang pour pallier les ruptures de stock dans les hôpitaux, réfection de plus de 5 000 tables-bancs distribuées dans plusieurs établissements scolaires de Thiès, permettant à environ 20 000 élèves d’étudier dans de meilleures conditions : telles sont quelques-unes des actions réalisées par l’Association des ouvriers de la région de Thiès (AORT). Regroupant tous les corps de métier, cette structure a été saluée par le ministre de la Formation professionnelle, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, lors de sa tournée dans la région. Pour lui, cette initiative s’inscrit dans la vision du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko, visant à « redresser et reconstruire un pays trouvé en lambeaux ».
« C’est ça, le patriotisme ! » a déclaré le ministre, ajoutant : « Ces gens méritent l’accompagnement du gouvernement. En tant que ministre de la Formation professionnelle, je vais les recevoir pour?? comment les encadrer à travers des formations continues et des programmes de renforcement des capacités ». Il a profité de l’occasion pour inviter les ouvriers du pays entier à s’inspirer de l’AORT, soulignant que de telles initiatives pourraient « réduire les charges pesant sur les écoles et les services publics, en améliorant leurs conditions de fonctionnement ».
De leur côté, Abdoulaye Dieng, président de l’AORT, et ses collègues ont sollicité un soutien accru de l’État pour contribuer au développement de la « cité du rail » et de la région. Ils ont particulièrement insisté sur la nécessité de freiner l’immigration clandestine, un fléau alimenté par « le désespoir économique et social ». « Les jeunes se jettent à corps perdu dans des embarcations de fortune pour tenter de rejoindre l’Europe », déplorent-ils, appelant l’État à accompagner les artisans pour endiguer ce phénomène qui continue de sévir le long des côtes atlantiques.
Abdoulaye Dieng a rappelé une promesse électorale du président Faye : la création d’un espace dédié aux artisans à Mbour 4 pour mettre fin aux occupations anarchiques. Aujourd’hui, l’AORT réclame des sites de recasement dans ce lotissement, estimant qu’un tel projet pourrait devenir un véritable pôle d’emplois pour la jeunesse et freiner l’émigration irrégulière, devenue un problème majeur au Sénégal. « Si l’État nous soutient, nous pourrions créer plus de 3 000 emplois d’ici deux ans dans différents corps de métier. Le potentiel est là, notamment dans une région minière dotée de nombreuses usines », a-t-il assuré.
Par ailleurs, l’association souhaite que les Chambres des métiers reconsidèrent leur approche envers les artisans, en intégrant davantage l’AORT, qui compte aujourd’hui plus de 800 membres. Ces derniers réclament également la mise en place d’une mutuelle de santé pour améliorer leurs conditions de vie.
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