
Le cadre de concertation sur le barrage d’Affiniam hausse à nouveau le ton pour dénoncer la remontée notable de la langue salée dans les périmètres rizicoles entourant cette infrastructure. Selon ses membres, cette situation résulte d’une « invasion des eaux marines dans tout le réseau hydrographique », entraînant une dégradation accrue des sols propices à l’agriculture, notamment à la production de riz.
Après une première mobilisation début janvier, le cadre a déposé un mémorandum auprès de la préfecture de Bignona, dont une copie nous est parvenue. Signé par son coordonnateur, Lamine Dem Diatta, ce document exprime à l’autorité administrative l’inquiétude face à l’absence d’études d’impact environnemental, économique et social préalables à la construction de l’ouvrage. Pour étayer cette affirmation, le cadre se réfère à une interview du directeur du barrage datée du 18 janvier 2025.
Aux yeux des prétendus bénéficiaires de la zone ciblée, le barrage d’Affiniam est qualifié de « barrage anti-population ». « Il agit contre ces communautés en produisant des effets contraires à sa mission », a déclaré Lamine Dem Diatta. Selon lui, loin de répondre aux attentes, l’infrastructure brise les espoirs des populations et les pousse à l’exode rural. Le cadre estime que le calvaire enduré depuis plus de 40 ans a trop duré et ne peut se prolonger au nom du « droit au bien-être ».
Les populations impactées envisagent désormais des recours auprès des juridictions compétentes et d’autres organismes pour obtenir réparation de ce qu’elles considèrent comme une injustice environnementale et socio-économique, souligne le mémorandum.
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