
La représentante-résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Sénégal, Alima Jeanne Diarra Nama, a plaidé, vendredi à Dakar, pour des stratégies et des mécanismes de financement en vue d'apporter ''une réponse plus adéquate'' aux défis de la transfusion sanguine.
Alima Jeanne Diarra Nama a souligné ‘’la nécessité de mener une réflexion approfondie et de proposer des stratégies et (…) des mécanismes innovants de financement appropriés de la collecte et de la transfusion du sang’’.
Elle s’exprimait à l’ouverture du 6e séminaire de la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang (FIODS). Cette rencontre se déroule pour la première fois en Afrique, sur le thème: "Le don de sang bénévole et les enjeux économiques".
‘’Les opportunités qui se présentent dans le cadre de nouveaux modes de financement doivent être intégrées dans la réflexion, afin d’apporter une réponse plus adéquate aux défis de la transfusion sanguine’’, a-t-elle ajouté.
La représentante-résidente de l'OMS a soutenu qu’avec ''des financements innovants, il sera possible de pallier le coût du sang souvent lié aux opérations de gestion de la chaîne.
‘’Le sang est précieux, sauve des vies mais il a un coût souvent lié aux opérations de gestion de la chaine du produit, car nécessitant des investissements lourds et onéreux’’, selon elle.
‘’De plus, le sang ne peut pas être vendu et il n’est pas encore sur les listes des médicaments et produits essentiels car non considéré comme tel’’, a-t-elle souligné, demandant au gouvernement sénégalais ‘’d'accroître le financement alloué à la sécurité transfusionnelle, malgré le contexte économique difficile’’.
Délégué continental pour l’Afrique auprès de la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang, Farid Belouafi , a, quant à lui, indiqué que ce séminaire se tient à un mois de la célébration de la journée mondiale des donneurs de sang prévue le 14 juin.
Le thème retenu cette année est: ‘’merci de me sauver ma vie’’, a annoncé le délégué, selon qui, ‘’faire don de son sang est un acte de partage, de solidarité et fraternité’’.
M. Farid a toutefois déploré que dans les pays à faibles revenus, le taux de don de sang soit très faible alors que ''c’est dans ces pays que des malades, des femmes, des enfants victimes d’hémorragie meurent par manque de sang ou ces dérivés’’.
Six pays africains notamment le Maroc, l’Algérie, la Guinée, le Congo Brazzaville, la Tunisie et la Mauritanie sont représentés à cet atelier. La FIODS regroupe 72 pays dans le monde dont 27 en Afrique.
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