
Le Sénégal a réussi avec beaucoup d'efforts à maintenir la prévalence du VIH à 0,5%. Mieux, la prévalence du VIH auprès des travailleurs du sexe a baissé d'environ 20% à 5%. L'information est donnée par Daouda Diouf, directeur exécutif de Enda Santé, au cours d'une visite du parlementaire luxembourgeois, Marc Angel, par ailleurs ambassadeur de l'atteinte des 3/90 (Tatersen) au niveau de l'Onusida.
Pour M. Diouf, " très peu de personnes dans la population générale encourent le risque d'attraper le sida. Si quelqu'un contracte le sida dans la population générale, c'est qu'il manque vraiment de chance. Cependant, il y a une forte relation entre la population générale et la population clé. Aussi, si on veut maîtriser l'épidémie, il faut accéder aux populations clés et surveiller leur traitement. C'est très difficile. Mais c'est le prix qu'il faut payer pour atteindre le Tatersen "
En outre, il se réjouit qu'une telle percée soit atteinte.
" Notre pays est l'un des rares pays à avoir réussi cette percée. Cela veut dire que si on continue sur cette lancée, on peut avoir un plus faible taux, voire l'élimination. C'est aussi très compliqué avec les usagers de drogue injectable (Udi). Leur prise en charge est difficile et on les retrouve dans les différentes catégories de la population ", indique Daouda Diouf. Qui déplore toutefois le fait que les équipes sur le terrain rencontrent beaucoup de difficultés.
" Ils sont acceptés et parfois rejetés tout simplement.
Ainsi, grâce à la flexibilité, à l'anonymat et à la gratuité, il est facile de les identifier et de les orienter vers le système de santé. Mais l'idéal est de ne pas se lasser et d'instaurer un climat de confiance. C'est la constance de nos interventions auprès d'eux. Le respect de leurs heures, les stratégies flexibles sont des mobiles qui font qu'ils finissent par nous accepter. Nos services sont anonymes et gratuits.
Quand les gens viennent ici, nous ne cherchons pas à savoir d'où ils viennent et de quelles ethnies, ils sont ".
Mieux, des médiateurs et des relais qui appartiennent souvent à ces groupes et qui connaissent leurs langages, leurs stratégies et leurs besoins sont mis en collaboration dans cette plaidoirie.
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