
A l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy)
la tension a été vive ce matin où le Conseil d’administration s’est réuni.
Rencontre d’une importance capitale où l’absence de Cheikh Seck, représentant
du personnel au dit Conseil, a été notée. La cause, explique-t-il, le
traitement illégal qu’il dit avoir fait l’objet, en début de matinée devant les
locaux de la structure hospitalière. M. Seck, par ailleurs syndicaliste, a
déploré l’interdiction d’entrer dans l’hôpital dont il a fait l’objet, mais
aussi de l’accueil musclé que lui ont réservé des vigiles appuyés par des
éléments de l’Agence d'assistance à la sécurité de proximité (Asp)
disposés devant l’entrée principale.
«Jusqu’à hier, je prenais mes malades.
Aujourd’hui, on m’a refusé l’accès au motif que c’est des consignes qu’ils
auraient reçues du directeur de l’hôpital. Des éléments de l’Asp et des vigiles
m’ont malmené ce matin. Ils ont déchiré ma veste», a fustigé M. Seck.
De son avis, la raison qui explique ce
traitement se trouve dans son refus de baisser les yeux sur «la gestion
nébuleuse du budget de Hoggy. Depuis près de deux ans qu’il est à la tête de la
structure, le directeur général de Hoggy n’a jamais présenté de bilan
financier. Il a fait un abus de pouvoir. Parce que, détenteur d’une carte
professionnelle, je devais avoir une liberté de circuler. Cela, même en cas
d’état d’urgence. Ça c’est la loi».
Il dit se référer, entre autres, à la
Convention 135 de l’Organisation internationale
du travail (Oit) qui, dans son article 1, stipule : «Les représentants des
travailleurs dans l'entreprise doivent bénéficier d'une protection efficace contre toutes mesures qui pourraient
leur porter préjudice, y compris le licenciement, et qui seraient motivées par
leur qualité ou leurs activités de représentants des travailleurs, leur
affiliation syndicale, ou leur participation à des activités syndicales, pour
autant qu'ils agissent conformément aux lois, conventions collectives ou autres
arrangements conventionnels en vigueur».
Kinésithérapeute de formation, Cheikh Seck
a relevé le caractère illégal de la décision ministérielle de l’affecter dans
une structure de santé dépourvue de service de kinésithérapie.
A l’administration de Hoggy qui a mis des
agents de sécurité sur son chemin pour lui refuser l’accès, il dit ne pas être
impressionné. «S’ils pensent qu’ils peuvent me faire taire, ils se
trompent».
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