L’Hôpital Principal réclame 4 milliards à l’Etat

Le plan Sésame, est devenu une dette qui se cumule depuis l'ancien régime à l’hôpital Principal de Dakar. Le système d'assistance (Sésame), institué en faveur des personnes de nationalité sénégalaise âgées de 60 ans, et qui donne droit au bénéficiaire à la gratuité ou à la réduction des prestations médicales sur l'étendue du territoire national, est devenu un véritable casse-tête pour le Syndicat des travailleurs civils de l'hôpital Principal. Selon Marcelin Diene, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs civils de l'Hôpital Principal de Dakar, « l'hôpital prend totalement en charge ces malades du 3e âge sans rechigner.

Cependant, l'Etat du Sénéga représenté par la CMU (couverture médicale universelle), a du mal à payer. Le plan Sésame nous doit 4 milliards FCFA. C'est la même chose avec le COUD qui nous doit 1 milliard FCFA. Que l'on nous paye cet argent. Un beau jour, les étudiants vont ruer dans les brancards parce qu'on les aura empêchés de venir se soigner à l’hôpital. Avec le Cpom (contrat de performance d'objectif et de moyens) signé par les ministères de la Santé, des Finances et des Forces armées, l'hôpital devait recevoir 800 millions FCFA en 2015, 800 millions en 2016 et la même somme encore en 2017.

Jusqu'à présent, on attend ce financement » dit-il. A l'en croire, « ce financement que nous attendons et l'argent que nous doit l'Etat du Sénégal devrait nous permettre d'améliorer notre plateau technique, améliorer l'accueil des clients, rendre fonctionnel les salles du bloc opératoire afin de pouvoir faire face le plus convenablement à un afflux massif de blessés (sur les 10 salles du bloc opératoire 5 sont fonctionnelles) », ajoute-t-il. Et de préciser: « lorsque qu'une entreprise doit à l'Etat des impôts, l'Etat peut aller directement puiser dans les comptes de l'entreprise pour se faire payer, c'est ce qu'on appelle un ATD (avis à tiers détenteur). Actuellement, l'Etat a puisé dans les comptes des hôpitaux à titre d'ATD. L’État a ainsi pompé 90 millions, dont 30 millions de pénalités», a révélé Marcelin Diène.