
La région médicale de Fatick (ouest) va organiser un séminaire de formation à l'intention des guérisseurs et saltigués (devins sérères) du centre Malango, pour leur permettre de mieux appréhender les symptômes de la maladie hémorragique à virus Ebola, a indiqué lundi le docteur Mouhamadou Traoré, médecin-chef de région."On va former rapidement les guérisseurs au niveau de la région de Fatick sur la conduite à tenir devant un cas de virus Ebola'', a expliqué le médecin-chef de région lors d'une visite au centre Malango du ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye. Il a toutefois pas donné de date pour la tenue de cette session de formation.
''C'est une conduite essentiellement d'alerte, de prévention et de notification auprès des services de santé pour que les mesures idoines soient prises le plus rapidement possible devant un cas suspect'', a indiqué le docteur Traoré. "Nous souhaitons que les guérisseurs soient dans les mêmes conditions d'alerte que les postes de santé périphériques qui sont des lieux de premiers contacts avec les gens, qu'ils puissent appréhender les symptômes suspects et donner l'alerte aux services de santé qui viendront organiser la prise en charge", a-t-il ajouté. Les guérisseurs sont des acteurs de la santé associés à toutes les activités de la région médicale, selon le docteur Traoré.
Il s'est dit convaincu que la première intention des populations malades est de faire recours à la médecine traditionnelle. Selon le docteur Erick Gbodossou, président de l'ONG internationale PROM ETRA, toute politique sanitaire excluant cette frange de la population qui fait recours aux guérisseurs sera sans lendemain. Les saltigués ont aussi leur rôle à jouer, a-t-il soutenu. La région médicale prévoit aussi d'organiser avec les autorités administratives un Comité régional de développement (CRD) visant à dégager un plan régional de riposte multisectorielle de prévention de la fièvre hémorragique à virus Ebola, a souligné le docteur Traoré.
"Aujourd'hui, le ministère de la Santé et de l'Action sociale demande à ce que nous mettions en place autour du gouverneur un plan de riposte multisectorielle où chaque secteur stratégique va apporter sa contribution à la lutte", a-t-il expliqué. "Nous avons fait la formation des acteurs et installé dans chaque centre de santé un site de prise en charge des malades qui seront à l'isolement'', a indiqué le médecin-chef de région. "Maintenant, nous sommes en train de mettre en place des équipes de suivi et de prise en charge mais aussi de gestion des cadavres", a-t-il ajouté. AB/PON/BK
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