
Les défis du Sénégal face au cancer pédiatrique
Malgré les avancées réalisées, la lutte contre le cancer infantile au Sénégal reste semée d’embûches. Le docteur Sarr souligne que le principal défi réside dans le diagnostic tardif : « Beaucoup d’enfants arrivent dans les structures de soins à un stade avancé de la maladie, ce qui réduit considérablement leurs chances de guérison. » Il pointe du doigt une sensibilisation insuffisante et un accès limité aux soins spécialisés, en particulier dans les zones rurales. Selon lui, l'infrastructure médicale constitue un autre obstacle de taille. Il ajoute que « le pays ne dispose pas encore d’un nombre suffisant de centres spécialisés en oncopédiatrie, ce qui limite la capacité d’accueil et de traitement des enfants malades. L'accès aux médicaments reste un problème majeur, avec des coûts élevés et des pénuries fréquentes de traitements essentiels ».
Dans la même dynamique, le docteur pointe également la problématique du coût de la prise en charge. « Les coûts des soins, combinés aux frais de transport et d’hébergement pour les familles vivant loin des centres de soins, rendent l’accès au traitement très difficile pour une grande partie de la population », déplore le responsable du ministère.
Des mesures salutaires
Face à ces défis, des mesures sont mises en place pour améliorer la situation. « Nous travaillons à renforcer la détection précoce du cancer infantile en l’intégrant aux soins de santé primaire », affirme le Dr Sarr. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale s’engage également à améliorer le plateau technique, à faciliter l’accès aux médicaments et à développer de nouvelles infrastructures dédiées à la prise en charge des enfants atteints de cancer. « Il est impératif de renforcer les efforts et d’accélérer la mise en œuvre des initiatives en collaboration avec les acteurs nationaux et internationaux », insiste le Dr Sarr.
Ailleurs, selon les chiffres officiels, 400 000 enfants âgés de 0 à 19 ans sont diagnostiqués d’un cancer chaque année dans le monde. En Afrique francophone subsaharienne, environ 15 000 cas sont enregistrés annuellement.
1 Commentaires
Ça Leu
il y a 3 semaines (19:35 PM)( Pourquoi supprimer les commentaires?)
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