
En effet, faisant le bilan de l’an 1 de la riposte contre la Covid-19 au Sénégal, l’administrateur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Amadou Alpha Sall, lâche : «La surveillance génomique, qui a commencé à l’Institut Pasteur depuis le 5 mars 2020 et qui se poursuit jusqu’à ce jour avec près de 800 souches analysées dans les différentes régions, a permis de voir qu’au Sénégal, il circule 27 lignées du virus de la Covid-19.»
Celles-ci, selon le Dr Sall, «ont été introduites depuis l’Europe, l’Amérique et l’Afrique, à partir de Dakar, et se sont progressivement diffusées dans le reste du pays».
19 % de la population sénégalaise exposées au virus
Mieux, une enquête sur la séroprévalence, diligentée par Pasteur, sur instruction du ministère de la Santé, aux mois d’octobre et novembre 2020, a permis «de montrer qu’en moyenne, 19 % de la population sénégalaise a été exposée au virus». Avec l’ensemble des 14 régions et des 79 districts touchés par la pandémie dont la deuxième vague a été d’une virulence notoire.
Dans le domaine de la veille, le Dr Sall informe qu’une «surveillance des infections respiratoires en général et de la Covid en particulier a pu être menée avec le ministère de la Santé, grâce au système de surveillance sentinelle (4S) qui, à travers 20 sites communautaires et hospitaliers répartis dans 14 régions du Sénégal, a permis de suivre l’évolution des tendances de la première et deuxième vague à l’échelle locale. Mais aussi celle de la grippe saisonnière pour assurer un diagnostic différentiel».
309 721 tests réalisés par l’Institut Pasteur en un an
Du 2 mars 2020 au 2 mars 2021, l’Institut Pasteur de Dakar, qui a confirmé le premier cas de Covid-19, a effectué 309 721 tests et confirmé 27 119 cas dans toutes les régions du Sénégal. Des résultats qui ont pu être possibles grâce à la décentralisation de la riposte, qui a permis l’ouverture de laboratoires de diagnostic de la Covid-19 à Touba, à Kolda, à Tambacounda, à Kédougou, à Matam, à Ziguinchor, à Richard-Toll, à Kaolack et tout récemment à Louga.
Au niveau régional aussi, l’Institut Pasteur de Dakar a joué sa partition. En effet, renseigne, le Dr Alpha Sall, «sous l’égide de l’Oms et l’Oas, l’Institut Pasteur de Dakar a formé, entre le 6 et le 28 février 2020, les laboratoires de plus 25 pays de la région Afrique et leur a remis leurs premiers kits de réactifs».
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