[Revue de P(a)resse du Dimanche 30 mars 2014] IBK, le filleul. Concert Ebola: A Conakry, on joue à guichets fermés !

Coucou, revoilà Ebola, l'invité surprise qui s’est invité dans plusieurs foyers africains. Un hôte très encombrant mais qui s’impose, de gré ou de force. Vous êtes Sénégalais, rassurez-vous : rien à craindre car Ebola ne peut vous atteindre. Les autorités et services du ministère d’Awa Marie Coll «Secret» rassurent. Même si le très audacieux Youkhou Ngouur a abdiqué, le concert Ebola ne sera ni annulé ni reporté. Mieux, c’est à guichets fermés : personne ne peut ressortir ni entrer dans Conakry. Vous allez comprendre…

Epidémie de fièvre hémorragique virale. Oui, vous avez compris, c’est bien d’Ebola qu’il s’agit, la nouvelle vedette de la Guinée qui crève les écrans et tape à nos portes, avec insistance. Fièvre accompagnée de saignement, vomissement ou encore jaunissement de la peau : 111 cas suspects dont 70 décès en Guinée. Il a fallu, vite, à Dakar, fermer la frontière et renforcer les fouilles à l’aéroport : objectif, lutter contre l’immigration clandestine, et barrer la route à la vedette guinéenne qui veut simplement faire un petit show au pays de la téranga…

Parce qu’en Guinée, «Des milliers de personnes sont désormais terrées chez elles. Les mauvaises conditions d’hygiène consécutives au manque d’eau et d’électricité dans la plupart des quartiers font craindre que cette épidémie ne se transforme en crise majeure», préviennent les Français du site Rfi.fr. Comme quoi avec 48 heures de coupure d’eau dans plusieurs localités du pays de la téranga, nous sommes plus ou moins mieux lotis que ceux retranchés de l’autre côté de la frontière. Ebola, dégage !

Elles ne manquent pas d’imagination, les autorités sanitaires et politiques qui ont fait reporter les travaux à l’usine de Keur Momar Sarr, à cause du groupe consultatif de Paris du mois dernier. Et le moment semble très bien choisi pour reparler du fameux «tuyau», curieusement, à l’heure où Ebola fait carton plein en Guinée... Dakar à nouveau privée du liquide précieux, le pire est à craindre. Mais bon, nul besoin d’ameuter les populations. Le roi You n’ira pas à Conakry et donc ne risque pas, au retour, d’emporter Ebola dans ses valises.

«Vous serez submergés de plaintes et de dénonciations, mais il faudra faire la part des choses». C’est en ces termes que SA Mackyesté a, lors de l’installation des membres de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), mis en garde ses protégés contre «un phénomène de société, lié aux comportements humains». Mais il ne faudrait pas interpréter ces propos, telle attaque voilée à IBK, le président malien qui entretiendrait d’ «excellentes» relations avec Macky sobriété. Au point de le zapper (encore une fois). 

A Yamoussoukro où se tenait le 44ème sommet de la Cedeao, le très «reconnaissant» IBK a décerné des Trophées de l’excellence pour la paix, à quatre chefs d’Etat de la sous-région. Inutile de chercher midi à quatorze heures, SA Mackyesté n’y figure pas et on sait à peu près pourquoi… Heureusement, l’ancien chef d’état-major de la Misma, Jean-Paul Ntab, a sauvé la face. Et puisqu’il en est ainsi, Sa Mackyesté devrait songer à renvoyer nos vaillants Diambars chez eux…

Nous persistons donc, dans notre impertinence, à croire que les relations avec le Malien IBK sont au beau fixe. Et ce n’est pas l'homme de Bamako qui rédigera la première plainte contre l’Ofnac, puisque ce n’est ni Macky sobriété encore moins l’Ofnac qui l’auront dénoncé à la France... Parce qu’il a du souci, le Président malien, mis en cause dans une enquête du journal Le Monde impliquant l'homme d'affaires corse, Michel Tomi dont le nom apparaît dans des procédures visant Charles Pasqua. Tomi aurait financé plusieurs présidents africains, dont IBK qui l’a invité à son investiture.

Agé de 66 ans, l’homme, à la tête d'un empire industriel en Afrique, serait le dernier « parrain des parrains » français. Il est poursuivi par la justice française qui le soupçonne de «blanchiment aggravé en bande organisée», d'«abus de biens sociaux» et de «faux en écriture privée». Et l’ombre d’IBK n’est jamais loin, de même que celle d’Ali Bongo, ou encore les présidents tchadien et camerounais. Macky sobriété, non, il n’y figure pas. Pas encore…Lui, c’est une autre affaire…

Les djinns se réjouiront sans doute du décès de Chaybatou Hamdy Diouf, le guérisseur traditionnel qui s’en est allé sur la pointe des pieds. Le barbu qui avait l’habitude de traquer les esprits maléfiques qui possèdent les humains, ne traquera plus. La maladie qui le traquait depuis bien longtemps, a fini par avoir raison de lui. Paix à son âme !