
Avec la recrudescence de la criminalité, le débat sur la restauration de la peine de mort est aujourd’hui relancé. Un fait-divers largement médiatisé apporte de l’eau au moulin des partisans de la peine de mort, malgré le soutien des autorités politiques.
Au-delà de l’émotion et de la colère, dans quelles conditions la peine de mort doit être restaurée ? Selon l’imam de la mosquée de Grand Médine, il faut faire un référendum pour restaurer ou non cette peine capitale.
«La peine de mort est une chose légale et ici au Sénégal, en tant que pays où les 95 % sont des musulmans, on ne peut pas admettre ce que l’islam a dit. Le Coran a dit qu’on applique la loi du talion. Je pense qu’il faut demander l’avis du peuple à travers un référendum et je crois que le peuple sénégalais, en majorité, si véritablement notre croyance est ancrée en nous, nous voterons en masse pour que la peine de mort soit établie», défend imam Mamadou Ndiaye au micro de Zik Fm.
Cependant, l’imam de Grand Médine croit que si on ne trouve pas de solution dans l’immédiat, les autorités comme les Sénégalais vont vite oublier ces tragédies.
«Les crimes qui se passent sont trop odieux pour une nation qui se veut musulmane, surtout dans un mois comme le ramadan, soutient-il. Je me demande comment se fait-il qu’un peuple musulman peut regarder des actes pareils se produire sans pour autant qu’aucune personne ne réagisse. Même si les gens ont réagi pour l’instant, c’est des réactions à chaud seulement. Mais d’ici 2 ou 3 jours, ce sera oublié et les crimes vont reprendre encore. Ce qui fait qu’il est temps de méditer sur la question de la peine de mort. Il y a des nations qui ne sont pas musulmanes comme le Texas au Etats-Unis, et pourtant ce n’est pas une nation, c’est un Etat dans une fédération».
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