
Le référentiel Vision 2050 du gouvernement ne prend pas assez en compte ou ne comprend pas les enjeux du tourisme, sa force, représentant 12% du PIB mondial, 8% des emplois, étant aussi la première industrie devant l'armement, l'agrobusiness et le pétrole. Il reste beaucoup de choses à développer » chez nous, selon le journaliste El Hadj Ndary Guèye.
Pour l’invité d'iRadio, « il faut que les autorités puissent savoir que demain, ça peut être quelque chose qui va faire remonter le PIB et aider dans la durée à équilibrer notre balance des paiements. Le tourisme peut également, s'inscrire dans la croisade de l'Etat contre le chômage par les gens du secteur, les acteurs, les vrais acteurs ceux qui font tourner l'activité, qui peuvent donner du travail. Il ne s’agit nullement de fonctionnaires, mais des gens imbibés de la chose touristique ». 5
Devant le "Jury du dimanche", il a souligné, que « ces nouvelles autorités, n'auraient pas apporté assez de ruptures dans le domaine du tourisme, parce qu'elles ont nommé des politiques ou des outsiders d'où tous les inconvénients d'une activité qui marche avec le frein à main et aussi faute d'inclusivité. « Soyez humbles, ouvrez vos portes".
Nous avons hélas, une gestion verticale, haut perchée et c’est ça, le problème du management africain. Notre tourisme a besoin de développer d’autres paradigmes, une nouvelle approche managériale », invite-t-il.
« Les nominations politiques et la fonctionnarisation du tourisme, disions-nous, ont fait beaucoup de mal au secteur. Donc il faut, à la barre des gens qui ont investi. Est-ce qu'il est normal que quelqu'un qui a investi son argent, soit drivé par quelqu'un, qui n'a pris aucun risque, qui n'a pas investi un seul franc ? C'est une aberration ! », s’exclame le journaliste.
À l’en croire, « on peut exporter le Sénégal. On est maintenant un pays pétrogazier, de quoi développe le business, hisser le tourisme, fructifier les affaires. Il faut noter que les pays, qui ont une vocation touristique, sont généralement aidés par l'aérien, qui est un bon support logistique. Le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, ont des compagnies aériennes qui viennent en appoint pour aider le secteur ».
Pour l’invité du "Jury du dimanche", il faut baisser davantage la fiscalité pour rendre le package attractif. « Ce qu'on appelle le crédit hôtelier n'a pas arrangé la situation. On devrait dépasser le crédit hôtelier tout court et penser crédit hôtelier et les acteurs du tourisme. Ça, c'est inclusif, parce qu'il y en a qui, ne sont pas hôteliers qui sont là-dedans, mais malheureusement laissés en rade ». Il ajoute qu’«on développe un produit, un réceptif quand il y a du monde. Mais quand une destination ne marche pas, il faut d'abord voir les causes et comment la rebooster ».
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Sénégal
En Novembre, 2024 (17:04 PM)Participer à la Discussion