
« Est-ce qu’aujourd’hui les dirigeants de l’Armp, surtout le Directeur général est légitime et légal pour épingler telle ou telle structure dans la mesure où son mandat a pris fin depuis presque 2 ou 3 ans ? ». L’interrogation est de Birahim Seck du Forum civil. Joint par Seneweb ce matin, il déchire le rapport de l'Armp et souligne l'illégalité de son directeur général dont le mandat a expiré.
Birahim Seck estime que Saër Niang n’est plus habilité à publier un quelconque rapport. «Il a fait un premier et deuxième mandat auquel le décret portant organisation/ fonctionnement de l'Armp lui donne droit. Actuellement il est en train de terminer son 3e mandat illégal. Dans un premier temps, ce qu'il faut régler, c'est ça », fulmine Seck, au bout du fil. A l'en croire, « Cette situation est voulue et entretenue par l’Etat du Sénégal mais également avec l’accompagnement des bailleurs de fonds qui injectent de l'argent au niveau de l'Armp tout en sachant que le Directeur général a terminé bel et bien le mandat qui lui est accordé par la loi. C'est ce qu'il faut régler dans un premier temps avant d'aller dans le fond des différents rapports », recadre le coordonnateur du Forum civil.
Quid du bond de 22 à 9% fait par le Sénégal entre 2009 et 2017 sur les marchés d’entente directe, dans l'espace Uemoa, selon l'Armp? « Ces données là ne peuvent pas être fiables dans la mesure où l’instance qui est chargée de recevoir ces données, la direction, n'est pas légitime, n'est pas légale. Cela entache la crédibilité des rapports publiés par l’Armp. Cela n'entache pas le travail des auditeurs, mais, entre le rapport des auditeurs et le rapport publié par l’Armp, il peut y avoir un fossé dans la mesure où il y a une illégalité qui est collée au mandat du directeur général ».
Et ce n'est pas tout : « Il y a des tentations plausibles sur le fond et le contenu des différents rapports qui sont publiés. Je n'indexe pas le travail effectué par les cabinets qui transmettent leur travail à l’Armp. Mais le travail effectué par l'Armp dans ces rapports: il y a des tentations. Je pense que l'intégrité et l'intégralité du contenu des rapports ne sont pas publiés ». Conviction de Birahim Seck.
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