
La livraison de lundi de la presse
quotidienne se caractérise par son extrême diversité, même si la
question de les sujets correspondants à la traque des biens mal acquis
semblent davantage mis en exergue par de nombreux titres annonçant la
convocation par les enquêteurs de certains responsables du régime
précédent.
‘’Oumar Sarr et Abdoulaye Baldé, les
failles d’une convocation à la gendarmerie de Colobane’’, affiche ainsi
L’Observateur. ‘’Les auditions programmées de Oumar Serr et de Abdoulaye
Baldé alimentent un débat juridique’’, avance le quotidien du groupe
Futurs médias.
‘’les deux députés, couverts par l’immunité parlementaire, sont
convoqués à la gendarmerie de Colobane au moment où l’Assemblée
nationale est en session’’, écrit-il en soulignant que par conséquent,
la procédure enclenchée par le procureur spécial près de la Cour de
répression de l’enrichissement illicite(CREI), Alioune Ndao, contre les
deux députés, risque de tomber à l’eau’’.
‘’Il faut (pourtant) qu’ils rendent compte’’, insiste le président
sénégalais Macky Sall, dans des propos cités par Walf grand place
rendant compte d’une réunion du directoire de l’Alliance pour la
République (APR). ‘’Macky Sall semble plus que jamais décidé à aller
jusqu’au bout dans +sa+ traque des bien mal acquis’’, commente le
journal.
‘’Qu’ils ramènent l’argent volé’’, déclare également le ministre d’Etat
Amath Dansokho, cité à sa Une Par la Tribune. ‘’2.200 milliards ont été
planqués en France’’, ajoute-t-il en première page du quotidien l’As,
faisant remarquer que la traque des biens mal acquis ‘’continue
d’alimenter la chronique’’.
‘’Au moment où on annonce Omar Sarr, Abdoulaye Baldé et Karim Wade
devant les éléments de la section de recherche de la gendarmerie de
Colobane, Amath Dansokho enfonce le clou (…). Il dit avoir été informé
en 2008 que deux pontes de l’ancien régime avaient déjà planqué de
l’argent. L’un, pour une valeur de 1.500 milliards et l’autre 700
milliards. Inouï !’’, écrit le même journal.
‘’Dans le dossier de la traque des biens supposés mal acquis, les
commentaires de salon vont bon train. Et parmi ceux-ci, le fait que
l’actuelle garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aminata Touré, est
l’ancienne épouse d’Oumar Sarr, ancien ministre cité dans (…)’’ cette
affaire.
‘’C’est en effet lui qui ouvre le bal ce matin avant Abdoulaye Baldé
demain mardi et Karim Wade, 48 heures après, le jeudi 20 décembre
prochain. Mais si le cas de Oumar Sarr intrigue, ce n’est pas seulement
du fait des dossiers lourds qui lui sont opposés, mais aussi du fait de
l’aspect de la chose’’, note à son tour le quotidien Enquête.
‘’Mais que ceux qui doutent de l’intransigeance de la garde des Sceaux
se rassurent. Même s’ils ont un enfant qui vit aux Etats-Unis, +elle ne
fera absolument rien pour empêcher que justice se fasse, ce n’est pas
dans son tempérament+, assurent les proches de la dame’’, rapporte le
quotidien Enquête.
Walfadjri parle d’une question secondaire se rapportant à la traque des
biens mal acquis. Selon ce quotidien, l’ancien ministre de la Justice
Madani Sy a estimé ‘’qu’on peut toujours polémiquer sur la légalité ou
non de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Pour
cela (cependant), il demande la saisine d’une autre institution pour
arbitrer’’.
Dubaï Port Wolrld (DPW) se trouve ‘’dans la ligne de mire’’ des
enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane qui
‘’s’intéressent au contrat de concession du Terminal à conteneurs du
Port autonome de Dakar (PAD), en plus d’avoir établi son irrégularité
manifeste’’, révèle Libération.
D’autres sujets sont évoqués par les quotidiens, à l’image du Pays au
quotidien assimilant l’audit de la Fonction publique à une ‘’bombe
sociale’’. ‘’Dans le corps des enseignants, l’on considère que c’est le
fichier servant de base de travail aux contrôleurs qui est lui-même
fictif’’.
Selon Le Quotidien, le sort du leader des thiantacounes, Cheikh Béthio
Thioune, ‘’reste suspendu à la décision de la Chambre d’accusation (qui)
devra se prononcer pour dire si l’affaire du double meurtre de
Médinatoul Salam sera renvoyée ou non devant la Cour d’assises de Thiès
pour son jugement’’.
Le Populaire évoque le ‘’Week-end macabre’’ qui vient de se terminer,
avec 11 morts enregistrés sur les routes. ‘’Le plus lourd bilan a été
noté sur l’axe Kaffrine-Mbirkilane où 7 personnes ont perdu la vie’’,
alors que Direct Info s’intéresse au processus de paix en Casamance.
‘’L’aile combattante sud, zappée, sabote le processus’’, souligne ce
journal. ‘’Avec la libération des militaires pris en otage par les
éléments de Salif Sadio, on croyait que la paix était revenue. C’était
sans compter avec l’aile combattante sud qui se rebelle à nouveau pour
frapper fort’’, écrit Direct Info.
D’autres quotidiens ouvrent sur la crise politique du 17 décembre 1962, à
l’origine du divorce entre Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia, à la
tête de l’exécutif sénégalais à cette époque. ‘’Les péripéties d’une
fratricide confrontation’’, relève ainsi Sud Quotidien à travers sa
manchette.
‘’Ce qu’il est convenu d’appeler les évènements du 17 décembre 1962 a
opposé les deux hommes forts de l’exécutif sénégalais de l’époque : le
président Senghor, brillant intellectuel agrégé de grammaire fait équipe
depuis près de deux décennies avec Mamadou Dia, président du conseil de
gouvernement du Sénégal, instituteur et non moins économiste de renom,
formé à, la prestigieuse école normale William Ponty de Dakar et proche
du peuple par ses positions doctrinales’’, rappelle le journal.
‘’Deux hommes aux styles différents, mais tout aussi complémentaires.
Malheureusement, la cohésion de cette équipe de choc n’a pu se faire
face aux intrigues de clans de leurs partisans respectifs qui ont, par
un jeu subtil, finalement dressé les deux grands leaders l’un comme
l’autre’’, écrit Sud Quotidien.
‘’C’est le 17 décembre 1962 que le président du Conseil, Mamadou Dia a
été arrêté par le président de la République, Léopold Sédar Senghor. Le
+Maodo+ était accusé par celui qu’il considérait comme son vrai ami de
tentative de coup d’Etat. La dualité au sommet de l’Etat allait perdre
celui qui avait constitué avec Senghor, en janvier 1957, à partir du
BPS, le Parti de la convention africaine (PCA)’’.
Le Soleil, enfin, se fait l’écho de la participation du chef de l’Etat
au Forum sur mouridisme et développement. ‘’Cheikh Ahmadou Bamba confère
au travail une valeur sacerdotale’’, selon Macky Sall qui a appelé, à
l’occasion, les chefs religieux à ‘’accompagner la politique agricole de
son gouvernement’’.
BK
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