
Pour le professeur de droit des médias, Bouna Manel Fall, le CNRA ne joue pas son rôle. « Au Sénégal, on ne régule pas les médias. Le CNRA fait dans la paresse, pour publier des avis trimestriels sur des médias que personne ne suit », a fustigé M. Fall qui, au passage, a craché sur l’aide à la presse et le projet du code de la presse.
« L’aide à la
presse, c’est une prime à la corruption. Le code de la presse, c’est encore
pire, car il ne prend pas en compte l’aspect analogie. Donc, il faut le
reprendre de bout en bout », a-t-il martelé.
Cependant, outre la régulation, le magistrat Mouhamadou Moustapha Seye, directeur des droits humains a invité les journalistes à adopter « la Charte de protection de l’enfant dans les médias », comme c’est le cas en France. Car selon son argumentaire, « l’hyper-sexualisation tend à se développer or, le traitement médiatique de ces sujets appelle à une grande vigilance sur les conséquences pour l’enfant ».
Ainsi cette
Charte a pour objectifs entre autres de « rappeler les droits de l’enfant et
les devoirs qui s’imposent en matière de
protection de l’enfant et de son image dans les médias, c’est une protection
totale que l’Etat veut assurer aux enfants, surtout ceux dont les droits sont
violés.
A ce titre, le
projet de loi relatif au « Défenseur de l’enfant » sera très prochainement
soumis à l’examen du Conseil des ministres. A en croire M. Seye, le projet de
loi a été validé an plan technique par les différents acteurs. Sur les missions
de cette future institution, le magistrat a expliqué : « Comme le médiateur de
la République, le Défenseur de l’enfant est une institution indépendante et de
protection des droits de l’enfant ».
« Il servira
d’interlocuteur entre les enfants et l’Etat », a-t-il poursuivi.
Source : Enquête
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