
Le procès en diffamation opposant l'ancien ministre des Affaires étrangères Alioune Badara Cissé (ABC) au groupe de presse « Avenir communication » s'est tenu mercredi dernier au tribunal correctionnel.
Contrairement au plaignant ABC qui a manifesté toute sa peine devant le juge, les auteurs de l'article incriminé ont brillé par leur absence, écrivent nos confrères de L'As. Les avocats de la partie civile ont réclamé la suspension du journal et cinq (5) milliards à titre de réparation.
« Les auteurs de l'article ont fait montre d'une lâcheté impardonnable et n'ont pas daigné se présenter à la barre pour un débat contradictoire », accuse Me Mbaye Jacques Ndiaye.
Pour sa part, Me Ibrahima Mbengue d'ironiser : « la guerre de Troie n'aura pas lieu ».
À la barre, Me Alioune Badara Cissé d'exprimer le dépit qui l'anime : « je suis outré, blessé, vexé, diffamé, je demande justice ». Pour la réparation, l'ancien chef de la diplomatie n'a pas fait dans les détails. Il a réclamé la suspension du journal, l'interdiction à Mamadou Biaye d'exercer les fonctions de directeur de publication et cinq (5) milliards à payer solidairement par les mis en cause et le groupe de presse incriminé.
Revenant sur l'article incriminé, les avocats d'ABC se sont appesantis sur les extraits sur lesquels leur client a été peint comme un trafiquant de drogue et discrédité aux yeux du président de la République : « enfin, pour le gouvernement américain, il a tout l'air d'une anguille se faufilant dans les eaux troubles du trafic ouest-africain de stupéfiants… », écrivait l'auteur de l'article. Qui a ajouté : « Irrévérencieux envers le chef de l'État, selon certains (…) Raison de plus pour que tel un caïman, ils se débat comme un diable pour garder la bouche ouverte et rester vivant dans le marigot du changement et de la bonne gouvernance ».
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