
Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, reconnaît que la justice sénégalaise est soumise à un pouvoir qui la manipule à sa guise. Et que le problème est structurel.
«Personne ne peut contester, aujourd’hui, le manque d’indépendance de la justice», a-t-il clamé hier, jeudi 29 mars, lors d’une table ronde de la Fondation Konrad Adenauer sur le thème : «La justice au Sénégal : état des lieux et réformes».
Le juge Téliko, repris par L’AS, de poursuivre : «Dans toutes les grandes démocraties, c’est le Conseil supérieur de la magistrature qui garantit la transparence de la justice. Tout le monde sait que quand l’exécutif a la mainmise sur la carrière d’un magistrat indirectement, il a une mainmise sur le fonctionnement de la justice.»
Il ajoute : «La justice ne peut pas être rendue dans un climat d'insécurité et d'instabilité. Garantir l'indépendance c'est garantir la liberté des institutions.»
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