
La cour de cassation française a décidé que les poursuites contre les personnalités sénégalaises impliquées dans le naufrage du bateau le Joola en septembre 2002 étaient désormais possibles. Une nouvelle qui satisfait la section sénégalaise d’Amnesty internationale.
« Si cette décision de la Cour de cassation française permet de faire la lumière sur cette affaire, nous l’accueillons avec beaucoup de satisfaction », a soutenu Abdoulaye Seck d’Amnesty. « N’oublions pas que c’est près de 2000 personnes qui ont péri au large du fleuve gambien », a-t-il rappelé. Selon lui, il est évident qu’on ne peut plus ouvrir un procès au Sénégal. Parce que l’affaire est atteinte par la prescription du fait qu’on a passé 10 ans à tergiverser et à ne pas s’occuper de tout cela. Et dans ce cadre, il interpelle les dirigeants. « Il faut que nos dirigeants comprennent que l’Etat va avec des responsabilités et que le devoir de rendre compte ne doit plus être une vue de l’esprit, M. Seck, poursuivant : « on a besoin de savoir ce qui s’est passé avec le bateau le Joola. Nous avons besoin que les responsabilités soient situées et que les coupables soient punis. Parce qu’il y va du respect de la dignité humaine ». Pour Abdoulaye Seck, c’est dans ce sens que « si la justice sénégalaise ne peut pas juger, on ne peut pas condamner que des victimes aillent en France demander qu’elle se fasse ». Mais, pour l’avocat des personnalités sénégalaises visées dans cette affaire, Me El Hadj Diouf, cela n’est que du cinéma. « Il ne s’agit pas de relance du dossier. Les gens ne comprennent rien du tout et parlent beaucoup », a lancé l’avocat du général Babacar Gaye, Youba Sambou, Mame Madior Boye... « Cette décision n’est qu’une répétition ou une confirmation de la décision de la Cour de cassation française d’il y a quelques années », a-t-il expliqué. Me El Hadj Diouf d’éclaircir que « cette décision a été reprise par la même cour de cassation ». A l’en croire, il n’y a vraiment rien de nouveau.
Parce que « pour les Cour de Cassation et d’Appel de Paris, les mandats d’arrêt ne peuvent pas être considérés une inculpation ou une mise en examen… ». Ferloo
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