
Depuis ce jeudi, Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi et Pape Ibrahima Diassé, condamnés à 5 ans par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei), sont retournés en prison. Le premier est pensionnaire du pavillon spécial de l'hôpital Aristide le Dantec, propriété de l'administration pénitentiaire. Et le second a passé la nuit, hier, à la Maison d'arrêt de Rebeuss en attendant probablement son transfèrement au Camp Pénal ou au Cap Manuel.
Ils ont été mis aux arrêts par la Section de recherches de la gendarmerie sur instruction du Procureur spécial de la Crei, Cheikh Tidiane Mara, en application de la décision de la Crei. Mais selon les avocats des intéressés, si le Procureur a été amené à les renvoyer en prison, c'est parce qu'il y a un pourvoi pendant devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de la Côte d’Ivoire. «En application de l’article 37 de la loi organique de la Cour suprême et des articles 14 et 14 du traité de l’Ohada, nous estimons que cette arrestation est illégale», soutient Me Pape Leyti Ndiaye, l'un des avocats de Bibo Bourgi.
«Je n’ignore pas que des esprits chagrins et mal intentionnés passent leur temps à dire que trois ans que nous disons que Bibo est malade, il est toujours vivant mais je leur laisse l’entière responsabilité de leurs paroles. Il est surprenant que la logique qui a conduit les autorités à accueillir deux ex-prisonniers de Guantanamo, ne les a pas convaincu à proscrire l’arrestation de Bibo Bourgi dont personne n’ignore qu’il est un malade multifactoriel avec sept sphincters dans le cœur et dont l’état de santé est décrit par des experts qui ont absolument déconseillé son incarcération”, peste l'avocat.
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