
Le rejet de l'inscription de Karim Wade sur les listes électorales continue de susciter des vagues de réactions. Ses avocats ont tenu une conférence de presse ce dimanche pour contester ce qu'ils considèrent comme "une radiation déguisée". Une décision "manifestement arbitraire, illégale et contraire à la loi électorale". En ce sens que, soulignent-ils, leur client n'a [as perdu ses droits civils et politiques.
"Nos adversaires avaient demandé plus que l'emprisonnement. La Crei a dit non au procureur spécial et à l'État du Sénégal. Donc, on n'a pas besoin d'être exégèse pour savoir que la Crei a refusé l'inéligibilité de Karim Wade", a déclaré Me Seydou Diagne. Qui appelle l'administration à la neutralité : "Elle n'a pas à se substituer au juge pour priver un parti politique de son candidat qui a été investi. Il n'appartient pas à l'administration d'obtenir ce que l'État n'a pu obtenir devant le juge."
Me Demba Ciré Bathily ne dit pas autre chose : "Ils n'ont aucune compétence pour le faire. La loi ne leur donne aucune compétence. Il n'y a aucune disposition légale qui interdit à Karim Wade d'être candidat. Pour qu'une personne ne puisse être sur une liste électorale, il faut que quelqu'un en décide. Le juge chargé d'appliquer la loi leur a dit : 'rien ne m'autorise à prononcer une telle interdiction'."
Les avocats de Karim Wade entendent faire face. Sans dévoiler leur stratégie, ils sont décidés à rétablir leur client dans ses droits après le rejet de son inscription sur les listes électorales. "À partir d'aujourd'hui, prévient Me Demba Ciré Bathily, nous prenons date pour mener tous les combats qu'il faut. Nous allons initier toutes les procédures au plan national et international pour restaurer l'État de droit. À chaque coup que nous recevrons, nous répondrons. Et la réponse sera à la mesure du défi auquel on est confronté."
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