
Des organisations sénégalaises de protection des droits l’homme se disent préoccupées par la récurrence des grèves de la faim en milieu carcéral, notamment à Thiès où 16 personnes poursuivies depuis le 26 avril 2012 dans l’affaire du double meurtre de Bara Sow et d’Ababacar Diagne à Keur Samba Laobé dans le département de Mbour ont entamé un mouvement d'humeur.
Dans un document parvenu à Seneweb et co-signé de ces organisations, Sadikh Niass (Raddho), Me Assane Dioma Ndiaye (Ligue sénégalaise des droits humains) et Seydi Gassama, (Amnesty International Sénégal) ont dénoncé cette situation à laquelle sont confrontés ces détenus poursuivis ‘’pour des faits d’homicide avec actes de barbarie, non dénonciation de crimes, association de malfaiteurs, détention d’armes à feu sans autorisation administrative, infraction aux lois sur les inhumations’’.
Une affaire, disent-ils, dont l’instruction a été bouclée en 2013 et ils attendent depuis lors d’être fixés sur leur sort. ‘’Nos organisations ont appris, avec amertume, que suite aux nombreuses promesses non tenues d’organiser leur procès, l’un des prévenus avait tenté de se suicider en avalant des produits détergents.
Nos organisations regrettent la persistance des longues détentions au Sénégal nonobstant l’institution des Chambres criminelles au niveau des Tribunaux de grande instance et appellent l’Etat du Sénégal à se conformer aux dernières recommandations du Comité des nations unies contre la Torture’’, souligne le document.
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