
L’affaire défraie la chronique à Koutal (Kaolack) plus précisément à la prison de la localité où le marabout-détenu du nom de S.M.Diouf, originaire de Bambey, purge une peine de dix ans d’emprisonnement.
En effet selon des détenus qui ont joint nos confrères de l’Observateur, ce détenu assez «spécial» communique avec l’extérieur. Mieux, un logement lui aurait été aménagé en dehors de la prison, dans une chambrette contiguë au domicile du régisseur.
Un traitement de faveur qui irrite ses co-détenus, qui n’ont pas hésité à braver les mesures visant à restreindre leurs mouvements, une mesure qui toutefois ne s’appliquerait pas au marabout consultant S.M.Diouf, selon les détenus toujours.
Ainsi, afin de rétablir l’ordre, « les gardes ont été déployés et l’un d’eux, qui manipulait son fusil, a malencontreusement ouvert le feu et la balle a atteint l’un d’entre nous au tibia droit, à savoir le détenu A. Faye qui a été acheminé dans un établissement sanitaire de la zone».
« Au cours de son séjour ici, il (S.M. Diouf) a une nouvelle fois été arrêté pour des faits de détention de drogue. Jugé, il a écopé d’une peine ferme de 6 mois », rapportent des détenus cités par le journal.
Les mêmes sources de se faire une religion quant au traitement de faveur accordé au détenu S.M.Diouf, qui en prison, « effectue des consultations mystiques, notamment pour les dames. Avant-hier, vers 18 heures, trois individus d’ethnie peulh, armés de coupe-coupe, se sont présentés devant la prison pour faire sa fête à S.M.Diouf qu’ils accusent de proximité coupable avec leurs dames qui avaient sollicité ses services ».
Autant de faits supposés être à l’origine de la rébellion des détenus de Koutal.
L’administration pénitentiaire quant à elle, botte en touche et réfute ce qu'elle qualifie d'« intoxication ».
Elle estime que le détenu en question, « bénéficie du même traitement que les autres détenus de (la) prison. La seule différence est qu’il est employé pour la gestion de la commercialisation de tentes confectionnées par les détenus eux-mêmes. Une telle décision administrative n’a rien de particulier, puisqu’elle relève des prérogatives du régisseur », se défend Serigne Ndiaye membre de la communication du Bureau des relations publiques de l’administration pénitentiaire.
Coordonnateur de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, le magistrat Boubou Diouf Tall ne confirme pas ces informations sur le détenu atteint par balle.
Il a toutefois promis de s’intéresser davantage à cette affaire, aux conditions de vie et de séjour des détenus de Koutal.
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