Affaire Café de Rome : La défense dénonce “une prise d'otages”

Le procès des 12 employés de “Café de Rome”, poursuivis pour association de malfaiteurs et abus de confiance, a finalement été renvoyé, une 2e fois, par le juge du tribunal de grande instance de Dakar, statuant en matière de flagrant délit. L'affaire sera évoquée, à nouveau, le 29 novembre prochain. Auparavant, le juge a rejeté les exceptions “in limine litis” soulevées par les avocats de la défense. Des exceptions portant, selon Me El Hadji Diouf, l'un des avocats des mis en cause, sur les violations présumées des droits de la défense, notamment l’audition des prévenus sans la présence de leurs avocats.

La défense a aussi demandé l’annulation du procès-verbal d'enquête préliminaire dressé par la Division des investigations criminelles (Dic) et a demandé au tribunal de ne pas reconnaître comme preuve les images des caméras de surveillance qui auraient filmé les prévenus en train de se partager leur butin présumé. En fait, ce qui qui est filmé, selon l'avocat, c'est un partage de pourboires. La défense a aussi regretté l’absence de témoins. Des exceptions qui ont été balayées d'un revers de la main par le juge. Selon Me El Hadji Diouf, les employés de “Café de Rome” sont retenus sans raison aucune pour une histoire de pourboires qu'ils se sont partagé.

“Ils ont été immédiatement remplacés par la nouvelle direction. Ils n’ont commis aucun délit. Ils n’ont violé aucune loi. Ils ont été injustement arrêtés, sans convocation. Ils ont été enlevés et séquestrés par la police. C’est une prise d’otages», a pesté l'avocat.