
Les sanctions réciproques américaines et turques contre les ministres de la Justice et de l’Intérieur des deux pays ont été levées vendredi, alors qu'Ankara et Washington ont affirmé leur détermination à améliorer leurs relations.
La Turquie et les États-Unis ont levé, vendredi 2 novembre, des sanctions prises réciproquement en août contre des ministres des deux pays en pleine crise diplomatique.
Selon le ministère turc des Affaires étrangères, Washington a levé les sanctions à l'encontre des ministres turcs de la Justice, Abdulhamit Gül, et de l'Intérieur, Süleyman Soylu, et Ankara a "parallèlement" pris une mesure similaire concernant celles qui avaient été imposées aux ministres américains de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, et de la Justice, Jeff Sessions.
Le Trésor américain a simplement annoncé sur son site le retrait des ministres turcs de la liste des personnes faisant l'objet de sanctions en vertu de la loi dite Magnitsky.
Ces annonces surviennent au lendemain d'un entretien téléphonique entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan, au cours duquel les présidents américain et turc ont dit leur détermination d'améliorer les relations entre leurs deux pays.
Mécontentement
Les sanctions réciproques consistaient en la saisie dans chaque pays des biens et avoirs des ministres de l'autre pays, et à l'interdiction pour tout ressortissant américain de faire affaire avec ces responsables turcs et inversement pour les ressortissants turcs.
Les sanctions américaines avaient été prises par Washington en signe de mécontentement face au maintien en détention en Turquie à l'époque du pasteur Andrew Brunson. Ankara avait riposté par des mesures similaires.
M. Brunson, qui dirigeait une petite église protestante dans l'ouest de la Turquie, a été libéré le 12 octobre et autorisé à rentrer aux États-Unis.
La crise diplomatique alimentée par cette affaire entre ces deux alliés au sein de l'Otan avait provoqué un effondrement en août de la livre turque et mis en lumière les fragilités de l'économie turque.
La devise s'est toutefois redressée depuis la libération du pasteur et elle a encore gagné vendredi un peu plus d'1,3 % de sa valeur face au dollar.
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