Une vingtaine d'inscriptions racistes et antisémites ont été taguées dans la nuit de jeudi à vendredi dans le 7e arrondissement de Lyon. Des commerces et un cabinet infirmier ont été visés. Des croix gammées et des insultes peintes en orange ont été découvertes, a indiqué vendredi la préfecture. Elle confirmait une information du site internet du magazine Lyon Capitale.
"Actes odieux"
La ministre de la santé Agnès Buzyn, en visite à Lyon, s'est rendue sur place, accompagnée du préfet du Rhône Pascal Mailhos et du maire de la ville Gérard Collomb. Les autorités ont "unanimement condamné ces actes odieux, d'autant plus dans une ville comme Lyon qui fut le théâtre de la résistance", a rapporté le service de presse de la préfecture.
"Nausée"
Le président de la métropole David Kimelfeld a écrit sur Twitter éprouver "de la nausée à la colère", soulignant que ces inscriptions avaient été taguées sur l'avenue où se trouve le Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation. "La Ville de Lyon et la mairie du 7e arrondissement font le nécessaire pour que ces horreurs soient effacées rapidement.
Les coupables devront être traduits devant la justice", a ajouté M. Kimelfeld. Retour de l'antisémitisme La France connait depuis plusieurs mois une recrudescence d'actes antisémites. Des immeubles parisiens et du mobilier urbain ont été tagués d'inscriptions telles que "sale juif", "dehors" et d'une croix gammée dans le XIVe arrondissement de la capitale en février.
Lors d'une manifestation des "gilets jaunes", le philosophe français Alain Finkielkraut avait essuyé des propos injurieux comme "espèce de sioniste" ou "elle est à nous, la France". Simone Veil En Alsace (nord-est), des croix gammées ont été dessinées sur des tombes juives et une ancienne synagogue. Fin mars encore, une stèle érigée à Nancy en hommage à Simone Veil, grande figure européenne et rescapée d'Auschwitz, a été marquée d'une croix gammée.
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