
La nouvelle porte-parole du gouvernement français n'a pas voulu confirmer mercredi que l'âge légal de départ à la retraite serait maintenu à 62 ans, ajoutant encore à la polémique qui a amené le Haut-commissaire à la réforme des retraites à mettre sa démission dans la balance.
Sibeth Ndiaye évoque un débat toujours en cours sur la réforme des retraites et le financement de la perte d'autonomie des personnes âgées dont le coût pour les finances publiques est estimé à 32,9 milliards d'euros par année à moyen terme. «Quand on a des défis aussi importants que celui de la dépendance, mécaniquement, on doit se poser la question de leur financement. Aujourd'hui, j'ai envie de dire : tout est sur la table et rien n'est arbitré», a déclaré Sibeth Ndiaye, qui était interrogée sur BFMTV.
Le Haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, a réalisé «un travail considérable» a déclaré la porte-parole du gouvernement, mais «ce travail doit encore se poursuivre», a-t-elle ajouté. «On n'est pas au bout de la discussion sur le contenu de cette réforme. La cohérence de cette réforme veut qu'il n'y ait pas forcément de nécessité à allonger la durée de cotisation. «C'est une chose», a-t-elle dit, mais, a-t-elle nuancé, il faut aussi se poser la question du financement des conditions de vie des personnes âgées dépendantes dont le nombre devrait augmenter.
Le gouvernement tentait pourtant de calmer le jeu
La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn avait évoqué le 17 mars, à titre personnel, la possibilité de reporter l'âge de départ à la retraite. Trois jours plus tard, le Premier ministre, Edouard Philippe, assurait qu'il n'était pas question de modifier cet âge légal dans le cadre de la réforme en discussion avec les syndicats. Mais il a contribué à la confusion en ajoutant qu'il n'était pas illégitime de se poser la question de l'allongement de la durée du travail.
Auparavant, le délégué général de La République en marche (LaRem) Stanislas Guerini et le chef de file des députés LaRem, Gilles Le Gendre, avaient tous deux tenté de clore le débat en disait que l'âge légal de la retraite devait être maintenu à 62 ans. «Ma position c'est de mener cette réforme à périmètre constant, et de ne pas toucher à l'âge de la retraite», a déclaré le premier devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), tout en évoquant la nécessité d'une réflexion sur les «besoins de financement» de la dépendance. «L'âge pivot de 62 ans ne bougera pas (...)», a dit le deuxième. «Le gouvernement a lui aussi été très clair là-dessus. Quant à la polémique ouverte par les propos d'Agnès Buzyn, «considérons-là comme refermée».
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