
Selon des diplomates occidentaux, il est quasiment certain que Vladimir Poutine ait frappé Alep avec le lance-flammes à roquettes "TOS-1A Solntsepek", baptisé aussi "Grand soleil". La France a dénoncé dimanche des "crimes de guerre" commis à Alep et estimé que ces crimes "ne doivent pas rester impunis", juste avant l'ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. La réputation du lance-flammes à roquettes "TOS-1A Solntsepek" ("Grand soleil") n'est plus à faire. Il a été utilisé pour la première fois par la Russie lors de la guerre en Afghanistan à la fin des années 90.
Il est surtout efficace en montagne où près des sites fortifiés. Il peut envoyer 24 roquettes. Une salve de Solntsepek couvre une superficie de 4 hectares, ce qui équivaut à l'explosion d'une petite bombe nucléaire. "Nous cherchons à savoir si les Russes ont utilisé des armes comme le TOS-1A à Alep. Cet engin n'est pas très éloigne d'une arme nucléaire", a précisé un diplomate occidental dans The Times ce week-end. "Crimes de guerre" Alarmé par la gravité de la situation à Alep, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence à New York hier.
La réunion a été convoquée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. L'Occident veut faire pression sur la Russie, et indirectement sur le régime syrien par le biais de Moscou, pour rétablir un cessez-le-feu prévu par un accord américano-russe. Ce dimanche, la France a dénoncé dimanche des "crimes de guerre" commis à Alep et estimé que ces crimes "ne doivent pas rester impunis", juste avant l'ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. "C'est de la barbarie"
L'ambassadeur français François Delattre a accusé le régime syrien et son allié russe de poursuivre une solution militaire en Syrie et de se servir des négociations comme d'un "écran de fumée". "Ce que la Russie soutient et fait à Alep, ce n'est pas de la lutte anti-terrorisme, c'est de la barbarie", a lancé l'ambassadrice américaine Samantha Power. Les quelque 250.000 habitants des quartiers rebelles d'Alep ne reçoivent plus d'aide de l'extérieur depuis pratiquement deux mois et sont privés depuis samedi d'eau à cause des bombardements, selon l'Unicef.
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