
L’explosion qui a durement frappé ce dimanche matin les militaires pakistanais a eu lieu à Bannu, une ville où les forces de sécurité sont régulièrement prises pour cible, et qui est située près des zones tribales qui bordent l’Afghanistan. Les soldats étaient justement en chemin vers ces zones tribales - ils devaient précisément se rendre à Razmak, dans le Waziristan du Nord - lorsque l’attaque s’est produite.
L’attentat contre les représentants de l’armée a immédiatement été revendiqué par les talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP). Une action meurtrière qui s’inscrit « dans le cadre de [leur] lutte contre un système séculier », a précisé leur porte-parole. Proche d’al-Qaïda, le TTP est le principal mouvement engagé dans la lutte islamiste armée dans le pays. Depuis sa création il y a près de sept ans, le groupe terroriste compte des centaines d’attaques à son actif à travers le Pakistan, et notamment près de son fief des zones tribales, dans le nord-ouest du pays.
Dialogue infructueux
Le Premier ministre Nawaz Sharif a condamné l’attentat et exprimé sa douleur face à « la perte de précieuses vie humaines ». Elu en mai dernier, le dirigeant pakistanais avait tenté d’amorcer une politique de dialogue avec les talibans pakistanais pour mettre fin aux violences incessantes dans le pays. Une politique qui n’a jamais porté ses fruits, comme l’illustre ce nouvel attentat sanglant contre les forces armées.
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