
Les autorités vénézuéliennes développent leur arsenal de méthodes répressives en lançant une campagne de descentes illégales aux domiciles de citoyens soupçonnés de dissidence, écrit lundi Amnesty International dans une nouvelle enquête. Ce document intitulé "Nights of terror: Attacks and illegal raids on homes in Venezuela" révèle que les forces de sécurité vénézuéliennes et des groupes armés civils appuyés par le gouvernement font irruption chez les citoyens depuis quelques mois, afin de les intimider pour qu'ils ne participent pas aux manifestations ni à toute autre forme de protestation.
Menaces, violences verbales et physiques Les organisations locales de défense des droits humains ont recueilli des informations faisant état d'au moins 47 descentes illégales dans des habitations, à travers le pays entre avril et juillet 2017, lorsque les manifestations étaient à leur point culminant. Lors de ces descentes, on constate bien souvent, selon Amnesty, l'utilisation de menaces, de violences verbales et physiques, et de matériel antiémeutes, ainsi que des tirs de gaz lacrymogènes à l'intérieur des appartements.
Selon d'autres victimes, les forces de sécurité ont enfoncé des portes, brisé des fenêtres et, parfois, dérobé des objets. Une fois à l'intérieur des appartements, les membres des forces de sécurité demandaient où se trouvaient les "jeunes hommes qui manifestaient". Ils ont arrêté de nombreuses personnes et procédé à des détentions arbitraires massives.
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