
Les Arabes israéliens observaient mardi une grève générale pour protester contre les destructions récentes de maisons de familles arabes par les autorités israéliennes, au cours d'une journée de mobilisation qui doit culminer avec une manifestation au coeur de Tel-Aviv.
Dans les localités arabes du nord d'Israël, les institutions publiques, les établissements scolaires, les banques et la grande majorité des magasins n'ont pas ouvert, ont rapporté les médias arabes israéliens.
L'appel à la grève puis à un rassemblement sur l'emblématique place Yitzhak Rabin de Tel-Aviv par le Haut comité pour les Arabes d'Israël, l'instance qui représente les descendants des Palestiniens restés sur leur terre à la création de l'Etat d'Israël en 1948, est également soutenu par la liste arabe commune formée à l'occasion des législatives du 17 mars, remportées par la droite emmenée par M. Netanyahu. Les quatre partis arabes qui se sont unis pour ce scrutin se sont, eux, hissés à la troisième place.
Discriminations
Les autorités israéliennes ont récemment détruit plusieurs maisons et fait évacuer des dizaines d'autres, tandis que les associations de défense des Arabes israéliens affirment que des dizaines de milliers de maisons sont sous le coup d'un ordre de démolition.
Les Arabes israéliens, qui représentent aujourd'hui plus de 20% de la population, s'estiment victimes de discriminations, notamment en terme de construction. Impossible pour eux, disent-ils, d'étendre leurs localités et parfois même de sauver leurs maisons, construites sans permis par des familles lassées d'attendre un sésame qui ne vient jamais.
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