
Même s'il n'a retiré aucun bénéfice financier de son invention, Mikhaïl Kalachnikov est devenu l'un des personnages les plus connus de son pays après avoir conçu sa fameuse "Kalach". En 1941, le jeune soldat, qui vient de survivre aux premiers combats entre l'armée nazie et les soviétiques, commence la mise au point de ce qui deviendra l'AK-47. Selon lui, il s'agissait d'un fusil "extrêmement simple, fait pour un soldat qui n'a pas de diplômes".
Issu d'une famille de "paysans riches" victimes de la répression stalinienne et déporté à l'âge de 11 ans, Mikhaïl Kalachnikov a vu sa vie se transformer grâce à son ingéniosité. Son arme, qui a été vendue à quelque 100 millions d'exmplaires, lui a valu le respect de tous les spécialistes. "Vous êtes un constructeur inégalé et le plus compétent", lui avait ainsi confié Uzi Gal, l'inventeur de la mitraillette Uzi.
Conscient que son arme était la plus répandue sur la planète, l'inventeur russe s'est toujours défendu d'avoir voulu faire le mal. "J'ai construit des armes dans le but de défendre notre société", avait-il affirmé en 2009 pour son 90e anniversaire, tout en reconnaissant que "ce n'est pas agréable de voir que toutes sortes de criminels tirent avec mes armes".
Mikhaïl Kalachnikov n'est pas devenu millionnaire grâce à son fusil car la Russie n'a pas fait reconnaître son droit à la propriété intellectuelle. À 90 ans, il affirmait encore aller quatre fois par semaine à l'usine Ijmach qui produit les armes portant son nom.
Son fils Viktor a suivi ses traces et a inventé le pistolet-mitrailleur Bizon-2, utilisé par la police russe.
Avec AFP et Reuters
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