
La mort de Razan al-Najjar avait entraîné une vague de condamnations et l'émissaire des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient avait enjoint Israël à « calibrer son usage de la force ». La secouriste palestinienne a été tuée le 1er juin dernier par un tir israélien alors qu'elle intervenait professionnellement dans les rassemblements organisés le long de la barrière de séparation. Un décès sur lequel l'avocat général de l'armée demande désormais une enquête approfondie.
Cinq mois après sa mort, le visage de Razan al-Najjar est encore très présent dans les rues de Gaza. La jeune femme alors âgée de 21 ans est devenue pour les Palestiniens l'un des symboles de ce qu'ils dénoncent comme un usage excessif de la force par l'armée israélienne face à des rassemblements qu'ils qualifient de « pacifiques ».
La jeune femme avait été tuée alors qu'elle portait sa blouse blanche. Et selon la société palestinienne de secours médical qui dénonce un crime de guerre, elle avait reçu une balle alors qu'elle était en train de prodiguer des soins à un protestataire blessé.
Rapidement après les faits, l'armée israélienne avait ouvert une enquête. Ses conclusions l'ont conduit à considérer que la jeune secouriste n'avait pas été victime d'un tir intentionnel et qu'un « nombre limité de balles avait été tiré lors de l'incident ».
Elle dénonce de manière continue ces rassemblements comme des « émeutes violentes » et souligne que ce jour-là, un véhicule militaire avait essuyé des tirs palestiniens. Mais l'avocat général, principal avocat de l'armée, souhaite un examen plus en profondeur des circonstances et a demandé à la police militaire de poursuivre l'enquête.
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