
Au cours d’une conférence de presse tenue ce week-end à Dakar, Mme Séba révèle que ce sont des policiers armés jusqu’aux dents qui ont cueilli Kemi qui venait du meeting de lancement de son dernier ouvrage qui retrace, d’ailleurs, toute sa pensée sur la situation mondiale actuelle.
Ainsi, raconte-t-elle, «après son interpellation, il a été immédiatement incarcéré avant d’être isolé». «On a appris que mon mari a été arrêté pour une ancienne affaire, violation d’un contrôle judiciaire qui date de 2008-2009. Il aurait été condamné pour une prétendue violence en réunion», a-t-elle informé. Donnant sa part de vérité sur cette arrestation, Etuma témoigne que c’est alors que son époux se rendait à une réunion publique qu’il a été interpellé par un jeune homme du nom d’Ahmed.
«Ce dernier, poursuit-t-elle, a commencé à harceler mon mari qui n’a pas pu garder son sang- froid, en fonçant sur le jeune pour lui donner une bonne leçon de vie. Seulement, ce sont les gardes du corps qui ont pris le relai en arrêtant le jeune homme.» D’après elle, c’est à la suite de cet incident que la presse française a annoncé que Kemi a été arrêté pour violence. Cet incident a coûté à Kémi Séba une peine d’emprisonnement de deux mois avec sursis et 18 mois de mise en épreuve.
Pour Mme Séba, cette arrestation de son mari par la justice française à un caractère purement politique. Aussi prévient-elle que Kemi n’est
pas prêt à présenter des excuses pour la simple raison qu’il n’a rien fait de mal à qui que ce soit. D’ailleurs, elle s’étonne du fait que
son mari soit poursuivi par Sos-Racisme, une organisation qui lutte contre le racisme en France. «Kemi est quelqu’un qui n’a jamais levé
la main sur un individu, qui n’a jamais violé et qui n’a jamais volé. Son seul tort est de vouloir éduquer son peuple et le défendre», s’offusque-t-elle.
A l’en croire, les procès intentés contre son mari
n’ont rien à avoir avec les actes qu’on lui reprochait. Ce sont des procès, note-elle, qui ont toujours été des procès d’intention. «Kemi
est fier de ce qu’il est. Il préfère faire de la prison pour ses idées et non pour viol ou violence. C’est honteux pour le gouvernement
français de devoir réduire une personnalité à des faits de bagarre de rue. Je suis consciente que mon mari est en prison et que tout peut
arriver», se plaint Mme Séba qui estime que son époux symbolisera la fin de la domination de l’Occident sur l’Afrique, de l’humiliation de
l’Afrique aux yeux du monde entier.
Le secrétaire général de la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho) a relevé que Kemi Séba est connu pour son combat de tous les jours qu’il partage avec de nombreux Africains et militants des droits humains.
D’après Aboubakry Mbodji, c’est le
combat d’idées qu’ a mené Kemi Séba contre l’Occident qui lui a valu son arrestation par les autorités françaises. «C’est quelqu’un qui a
toujours exprimé librement ce qu’il pense, à travers des ouvrages et la plume», a fait remarquer M. Mbodji. «Séba est connu par ses idées
qui dérangent. Mais, personne ne peut lui coller un motif que son combat peut déboucher sur des actes terroristes, parce que ce n’est
pas de son genre», a estimé le patron de la Raddho.
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