
"On se plaint pas, on se révolte!" : plusieurs dizaines de milliers de lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté mardi partout en France, pour la première fois depuis la rentrée, pour réclamer à Emmanuel Macron une politique "plus sociale".
La journée a rassemblé "presque 300 000 manifestants dans l’ensemble du pays", selon le numéro un de la CGT Philippe Martinez qui a jugé "la mobilisation réussie". Le ministère de l’Intérieur a compté 160 000 manifestants.
À Paris, le défilé a réuni 21 500 personnes, selon les chiffres du cabinet Occurrence pour un collectif de médias. Selon les syndicats, ils étaient 50 000, 11 500 selon la police, à marcher entre Montparnasse et Place d’Italie, avec côte à côte Philippe Martinez et Pascal Pavageau, son homologue de FO.
Parmi les revendications figuraient "les questions de salaires", a déclaré le leader CGT, dénonçant le "tour de passe-passe" du gouvernement "avec l’idée qu’en baissant les cotisations sociales ce serait bon pour le pouvoir d’achat". Son homologue de FO a demandé à l’exécutif de retrouver "le chemin du dialogue et surtout de maintenir le modèle social".
Comme à l’accoutumée depuis 2016, un cortège de tête s’était constitué, formé de jeunes, lycéens, quinquas d’Attac déguisés en gaulois réfractaires… On comptait aussi 200 à 300 autonomes, de noir vêtus et casques sur la tête, dont certains criaient des slogans anticapitalistes ou "cassez-vous, bande de Benalla !"
En région, les cortèges syndicaux ont rassemblé, selon la police, 5 400 personnes à Nantes, 5.300 à Marseille, 4 300 à Lyon, 3 700 à Toulouse, 2 000 à Bayonne, 3 300 à Lille, 1 600 à Pau, 1 500 à Nice, 1 800 à La Rochelle… Près d’une centaine de manifestations étaient organisées partout en France.
Le cortège à Toulouse.
Le cortège à Toulouse.CRÉDIT PHOTO : AFP
Retraités et étudiants côte à côte
Cette date du 9 octobre avait été choisie par des organisations de retraités pour protester contre la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l’année dernière avec l’augmentation de la CSG. Ce qui explique la forte présence de retraités dans les cortèges.
Les jeunes (Fidl, UNL, Unef) ont aussi manifesté contre "la sélection Parcoursup". Cette première manifestation est "un échauffement", pour Romain, 20 ans, étudiant à Nantes, pour qui "les gens expriment un ras-le-bol face aux interventions d’un président qui les méprise".
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