
Gawar Top Puoy, logisticien pour MSF depuis 2009, et James Gatluak Gatpieny, qui travaillait pour l’ONG dans le domaine de la santé communautaire, ont été tués la semaine dernière dans deux attaques séparées. Le premier humanitaire a été tué dans l’attaque du village de Wulu, le second dans un raid contre le village de Payak. Tous les deux travaillaient à l'hopital de leer, le seul présent dans cette région de l’Etat d’Unité, dans le nord du Soudan du Sud.
« Nous ne connaissons pas les circonstances précises » de leur mort, explique Vanessa Cramond, l'une des responsables de MSF à Juba, qui souligne que « ces trois dernières semaines, des groupes mènent des attaques dans la région. (…) Ils ont été mortellement touchés au cours de l’une de ces attaques. » L’ONG n’a appris la mort de ses deux employés que plusieurs jours après ces attaques. « Ces deux personnes travaillaient aux côtés d’autres membres de MSF aux côtés de communautés qui essaient de se réfugier dans la brousse et dans des endroits isolés de cet Etat, par peur du conflit et de la violence », rapporte Vanessa Cramond au micro de RFI. Ils travaillaient avec des équipes qui sont « essentielles pour mobiliser les populations dans ces communautés, afin que nous puissions les toucher lorsqu’elles ont besoin d’aide », insiste MSF.
Depuis le début de la guerre civile entre l’armée fidèle au président Salva Kiir et les partisans de son ancien vice-président, Riek Machar, 31 personnes travaillant pour des organisations humanitaires ont été tuées au Soudan du Sud. Plusieurs accords de paix ont été signés entre les belligérants dont le dernier, partiel, a été annoncé le 17août dernier. Les Nations unies font pression sur le président Salva Kiir pour obtenir la signature d’un accord complet d’ici à la fin du mois
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