
Les autorités russes ont jugé illégales jeudi les nouvelles sanctions annoncées la veille par les Etats-Unis dans le cadre de l'affaire Skripal. Moscou compte prendre des « mesures de rétorsion » contre Washington. L'administration américaine a décidé d'imposer des sanctions contre la Russie à compter du 22 août.
La réponse russe n'a pas tardé. Lors d'une conférence de presse, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères l'a assuré : « La partie russe va se pencher sur l'élaboration des mesures de rétorsion à cette nouvelle démarche inamicale de Washington ».
Pour Maria Zakharova, à travers ces nouvelles sanctions, « les Etats-Unis ont choisi le chemin de la confrontation dans les relations bilatérales qui sont déjà pratiquement réduites à zéro par leurs propres efforts ».
Des sanctions qui, selon Maria Zakharova, sont introduites sous un « prétexte inventé ». Elle affirme par ailleurs que les conditions pour leur suppression avancées par Washington sont « notoirement inacceptables » pour la Russie. Et la porte-parole de la diplomatie russe d'ajouter que « la Russie a détruit entièrement tous ses stocks d'armes chimiques l'année dernière ».
L'ambassade de Russie aux Etats-Unis avait un peu plus tôt qualifié de « draconiennes » ces nouvelles sanctions.

Des sanctions en deux temps
Les Etats-Unis ont établi que la Russie avait fait usage d'un agent innervant contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille, et ont décidé d'imposer à la fin du mois des sanctions contre ce pays pour son rôle dans cette affaire, a annoncé mercredi 8 août le département d'Etat américain.
D'après la chaîne NBC, la première tranche de ces sanctions consisterait à interdire les licences d'exportation vers la Russie de produits américains jugés sensibles pour la sécurité nationale. Une deuxième tranche, qui pourrait consister en une réduction des relations diplomatiques et du commerce bilatéral, sera imposée trois mois plus tard si la Russie ne donne pas de garantie qu'elle n'utilisera pas d'armes chimiques à l'avenir et n'accepte pas des inspections des Nations unies.
Sergueï Skripal a été victime en mars d'une tentative d'empoisonnement au « Novitchok », tout comme sa fille Youlia, dans le sud de l'Angleterre. L'un et l'autre s'en sont sortis, après des semaines d'hospitalisation. La Grande-Bretagne, qui a imputé l'attaque à la Russie, s'est félicitée mercredi de la décision de Washington d'imposer des sanctions contre Moscou en lien avec l'affaire Skripal.
(Avec AFP)
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