
Damas continue de bombarder Douma, ultime poche rebelle de la Ghouta orientale. Samedi, les raids aériens ont tué 30 civils, portant le bilan total à 70 morts. Les secouristes dénoncent l'usage d'armes chimiques, dont du chlore.
Le régime syrien a poursuivi, samedi 7 avril, ses intenses raids aériens sur Douma, le dernier fief rebelle de la Ghouta orientale. Au total, ces bombardements ont tué 70 civils en 24 heures. Onze cas de suffocation ont en outre été rapportés, des secouristes dénonçant un recours au "gaz de chlore toxique".
Après une accalmie de plusieurs jours, les forces du régime de Bachar al-Assad, qui ont déjà reconquis 95 % des zones rebelles de la Ghouta, ont repris le 6 avril leurs raids aériens dévastateurs. Elles ciblent la ville de Douma, tenue par le groupe rebelle islamiste Jaich al-Islam, qui semble exclure toute évacuation.
Vendredi, quarante habitants avaient trouvé la mort. Samedi, ce sont trente civils, dont huit enfants, qui ont à leur tour péri dans les frappes aériennes, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le régime accusé d’utiliser du gaz de chlore
Les secouristes des Casques blancs ont dénoncé un recours au "gaz de chlore toxique" après onze cas de suffocation rapportés par l'OSDH. Mais les médias étatiques, citant une source officielle, ont fustigé une "farce" et des "fabrications" des rebelles.
La Syrian American Medical Society (SAMS), une ONG apportant un soutien logistique aux établissements médicaux de la Ghouta, a également apporté un témoignage similaire. Un médecin à Douma a traité "un certain nombre de patients présentant les symptômes d'une exposition au gaz de chlore", a indiqué à l'AFP Mohamed Kattoub, un responsable de SAMS.
Le pouvoir justifie son offensive en cours en pointant du doigt les obus et roquettes meurtriers tirés par les insurgés de la Ghouta sur sa capitale. Samedi, six civils ont été tués dans des bombardements sur Damas, selon la télévision d'Etat.
Mais le porte-parole de Jaich al-Islam, Hamza Bayraqdar, a assuré que les rebelles n'avaient visé aucun quartier de Damas. Il a assuré que "les négociations ne se sont pas interrompues" avec la partie russe, et réitéré la position du groupe qui martèle vouloir rester dans la Ghouta.
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