
Les 6 survivants du naufrage intentionnel de 500 migrants, parmi lesquels des femmes, ont fait des témoignages sidérants. Partis pour l’Égypte pour se rendre en Europe, ils ont vécu l’enfer.
En mer Méditerranée, les naufrages sont le lot quotidien des migrants clandestins. Les rares rescapés de 500 candidats au fictif eldorado européen ont corroboré les dires, selon lesquels les passeurs d’origine palestinienne et égyptienne sont devenus violents lorsque les migrants ont refusé d’être transbordés plusieurs fois – jusqu’à 4 fois – dans un plus petit bateau. Leurs propos à des agents de l’OIM en Crète dépassent l’entendement. C’est ajustement à ce 4ème changement de bateau qu’une vive altercation a éclaté, après que les passeurs aient menacé les passagers de les ramener en Égypte s’ils ne s’exécutaient pas à bord.
Tout a commencé avec des jets de projectiles aux migrants, ensuite les trafiquants les ont forcés à sauter à l’eau et enfoncé la plus grande embarcation. Voyant que le gros bateau a immédiatement commencé à couler, certains se sont agrippés au petit bateau. Pour avoir une idée plus précise du drame, il est important de noter que le bateau avait 2 ponts, avec 300 personnes sur le pont inférieur et 200 autres sur le pont supérieur. Avant la série de transbordement, les 300 personnes du pont inférieur, dont des enfants, ont été piégées et se sont noyées tout de suite. La suite on la connaît, après quelques jours d’accalmie, la mer a été agitée et les malheureux migrants ont commencé à couler les uns après les autres...
Sur ce périple, les témoignages de rescapés en Crète, ont décrit une odyssée entamée dans une «agence de voyages» à Gaza, pour un voyage vers l’Italie, moyennant 2 000 $ par personne – une somme payée en avance. Point de rencontre en Égypte, où 4 bus (de 400 personnes en moyenne) les attendaient pour les transporter au port de Damietta près d’Alexandrie. Les survivants ont estimé que chaque bus transportait jusqu’à 100 personnes.
Une fois de plus, ce sont des groupes criminels qui abusent dans différents pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour exploiter de pauvres innocents. N’est-il pas grand temps que des actions énergiques et concertées soient prises ?
D. M.
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