
Khalifa Sall, secrétaire général de l’Association international des maires francophones (Aimf) prend très au sérieux les effets du changement climatique. Ces effets qui, depuis plus d’une décennie ont commencé à se faire sentir, l’ont d’ailleurs poussé à peindre un tableau sombre de la situation, surtout en terre africaine. D’avis que l’Afrique est confrontée à de nombreux défis dont le changement climatique n’est pas le moindre, le maire de Dakar a souligné qu’«au moment où le continent, par sa jeunesse, son dynamisme et les multiples opportunités qu’il offre, tire la croissance économique mondiale vers le haut, le péril lié au climat constitue une ombre sur ce tableau plein de belles promesses».
S’appuyant ainsi sur des rapports publiés par le Programme des nations unies pour l’environnement (Pnue), il a rappelé les prévisions relatives à la température moyenne au sol qui pourrait connaitre une augmentation située entre 1,5° C et 6°C sur l’ensemble de la planète, d’ici la fin du 21e siècle. Dans le même temps, le niveau des mers devrait s’élever entre 15 et 95 centimètres avec tout ce que cela comporte comme risque d’inondations et de ravages sur les populations, surtout les plus vulnérables, indique Khalifa Sall.
Ce dernier, secrétaire général de l’Aimf, s’est montré très soucieux de l’impact de ces changements climatiques. «D’après les experts, le réchauffement sera très important, peut-être plus important que partout ailleurs à l’intérieur et dans les franges semi-arides du Sahara ainsi qu’en Afrique australe». Autant de choses, qui font que selon lui, «à trois mois de la grande conférence internationale sur le climat à Paris (Cop21), où toutes les régions du monde devront faire des propositions dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, ce séminaire international de Dakar est de la plus haute importance. En effet, avant de rallier la capitale française, ici sera menée une réflexion féconde afin de dégager des pistes qui, nous l’espérons, iront enrichir les débats et éclairer les décisions qui seront prises en décembre».
A ce séminaire international sur le climat de 3 jours, «les maires francophones et autres dirigeants locaux, autorités les plus proches des populations, se feront leurs porte-voix, car l’enjeu est trop important pour que les forces vives du continent ne participent à trouver des solutions aux problèmes qui sont aussi les leurs». Aussi, par sa voix et par celui de toutes les parties prenantes à cette rencontre internationale, le maire de Dakar lance «un appel à tous les fils du continent, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, à s’engager dans la lutte contre le changement climatique».
0 Commentaires
Participer à la Discussion