Président du Conseil départemental de Fatick, Oumar Séne a listé quelques phénomènes et pratiques à l’origine de la pauvreté des sols à Fatick. Dans cette région côtière, ce sont, selon lui, l’avancée de la langue salée, la coupe abusive des arbres, les feux de brousses, entre autres, qui ont accentué la dégradation du sol, alors que «90% de la population de la région de Fatick s’active dans le domaine de l’agriculture. Une agriculture essentiellement pluviale dépendante des aléas climatiques”.
“Les facteurs naturels que sont le déficit pluviométrique, la mauvaise répartition de la pluviométrie dans l’espace et dans le temps, l’avancée de la langue salée, entre autres, conjugués avec des facteurs anthropiques notamment la coupe abusive des arbres, les feux de brousses, ont fini par installer la région de Fatick et ses populations dans la catégorie des zones les plus vulnérables face aux effets des changements climatiques», dit-il.
A ce propos, il a signalé que «le bilan carbone de la région de Fatick avait fait savoir que plus de 50% des 3 millions de tonnes d’équivalent Co2 émises par la région étaient issues du secteur de la foresterie avec à l’origine les feux de brousse, la déforestation, mais également la consommation du bois de chauffe».
Afin de renverser la tendance, et améliorer, dans la même veine, leur cadre de vie, M. Sène a annoncé, devant les participants réunis dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des forêts que ses collaborateurs, responsables des collectivités locales, dans la promotion d’une gestion rationnelle des ressources naturelles et forestières de la région, ont initié un programme de mise en aménagement participatif. Il s’agit, entre autres, d’un programme qui fait que 6 plans d’aménagement et de gestion des forêts ont été réalisés et plus de 2060 hectares de terres salées récupérés.
S’inscrivant dans la même dynamique, il a précisé que «les conseils départementaux de Fatick, Foundiougne et Gossas ont décidé dans le cadre d’une entente régionale, de mettre en œuvre le «Programme de gestion des zones de forêts et périphéries. Lequel, selon M. Séne, a pour ambition, sur une durée de 6 ans, de réaliser 30 plans d’aménagement et de gestions des forêts, 300 km de pare-feu et 3 000 ha de reboisement pour un coût global de 800 millions de F Cfa».
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