
La mise en place d’un Fonds national climat (Fnc) est apparue comme l’un des mécanismes les plus efficaces pour mobiliser ces ressources financières, a estimé Abdoulaye Baldé, le ministre en charge de l’Environnement et du développement durable. Venu co-présider un atelier de présentation dudit fonds, aux côtés de Mme Bintou Djigo, représentant du Pnud, le ministre a dévoilé l’objectif de ce mécanisme d’arriver, dans un délai proche, à mobiliser 60 millions de dollars Us par an soit 35 milliards 100 millions de francs Cfa.
Une ambition qui repose, selon le ministre, «sur la contribution du gouvernement du Sénégal ; les ressources mobilisées par les partenaires stratégiques au titre du Fnc/Sénégal en l’occurrence le Pnud qui est accrédité au Fonds vert climat ; celles mobilisées par le Centre de suivi écologique qui vient d’être accrédité comme entité nationale pour la mise en œuvre du Fonds vert climat ; la contribution des partenaires techniques et financiers et autres».
Ce fonds, poursuit Abdoulaye Baldé, constitue un dispositif qui permettra de saisir des opportunités de partenariats et de financements internationaux offertes par le Fonds vert climat (Fvc) et la vingtaine de fonds assimilés, de mobiliser plus de ressources financières que dans le passé pour l’environnement et le développement durable, et d’améliorer l’efficacité de l’aide internationale. Il a aussi souligné pour l’ensemble des communautés et des Etats affectés, que «l’urgence réside aujourd’hui dans l’identification des véritables réponses aux effets néfastes du dérèglement climatique, l’intégration de ces réponses dans le processus de planification du développement et la mobilisation de financements pour leur mis en œuvre».
Convaincu que le dérèglement climatique n’épargne pas le Sénégal, le ministre qui est d’avis que le financement de la lutte contre les changements climatiques est l’un des enjeux les plus importants de ce siècle, de s’appuyer sur des conclusions d’un rapport publié par la Banque mondiale en 2013, pour rappeler que ce sont moins d’un tiers des financements des mesures d’adaptation et d’atténuation approuvés pour l’Afrique qui a été décaissé. «Pour y remédier, une approche basée sur une bonne expression des besoins en financement et un cadre institutionnel de gestion approprié pourraient permettre de prendre réellement en charge les questions de mobilisation et de décaissement des financements destinées à l’adaptation et/ou l’atténuation», a indiqué Abdoulaye Baldé, dans son allocution.
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