Un modèle éducatif conforme aux enseignements de Bamba

Au cours de la plénière consacrée à l’éducation, la problématique de l’implantation d’écoles françaises dans le périmètre de la ville sainte a été évoquée. Et l’avis le plus partagé, est que Touba a besoin d’un modèle éducatif traditionnel qui répond aux enseignements du fondateur du mouridisme, même si tous reconnaissent qu’il y a du bon dans le modèle éducatif français. C’est notamment la position défendue par Serigne Abdoul Aziz Mbacké Majalis, le Dr Mame Thierno Lô et Mame Cheikh Sèye, président de l’Association des compétences mourides/Sopp Touba. 

Ce dernier a indiqué que le système éducatif français mis en place ne répond pas au modèle attendu par la communauté mouride. « L’éducation est sous-tendue par des valeurs. Il y a beaucoup de pratiques à rectifier dans le modèle éducatif français », a-t-il plaidé. Pour appuyer cet argumentaire et montrer qu’il est possible de faire la jonction des deux modèles, Serigne Abdou Lahat Mbacké Gaïndé Fatma, président de la Commission Communication et Culture du Magal de Touba, a expliqué qu’’il n’a mis que trois ans pour boucler le cycle primaire en lieu et place des 6 ans requis. Selon eux, toute implantation d’écoles françaises à Touba doit avoir l’aval du khalife général des mourides et respecter les principes et valeurs du mouridisme.

Pour sa part, Cheikhouna Mbacké Abdoul Wadoud, membre du Comité scientifique, a affirmé que tous les spécialistes qui ont pris part à cette plénière sont d’avis que le savoir est un pilier clé dans le mouridisme car cette voie tracée par Cheikh Ahmadou Bamba a contribué à la propagation du savoir dans le monde. À ce titre, le Wolofal (poème chanté en wolof) en constitue un exemple typique. 

« À travers ces poèmes, Serigne Touba enseigne les valeurs qui doivent guider tout bon musulman. Ainsi, ses disciples tels que Serigne Moussa Kâ et Serigne Mbaye Diakhaté ont largement contribué à la propagation de ses écrits au bénéfice de tous les Sénégalais », a-t-il souligné.