
Le Pds fait pitié, les libéraux ne font pas rire. En atteste le spectacle de piètre qualité qu’ils ont servi hier aux Sénégalais, une comédie indigne d’un parti qui entame sa traversée du désert et qui compte se positionner comme une alternative au pouvoir actuel. Casting raté dès le départ ! Essoufflés sans doute par le renvoi de certaines auditions prévues hier, ce qui a ralenti l’ardeur des libéraux à investir une Place de l’Obélisque qui n’a pas battu des records d’affluence. Une salle de réunion aurait suffi, avec moins de bruit, moins de communication pour montrer ce que tout le monde a vu hier.
Des forces de l’ordre ont été mobilisées pour pas grand-chose. Curieux retournement de l’histoire, devant ces nouveaux manifestants qui, il y a moins d’un an, alors au pouvoir, défiaient et défendaient l’accès à cette même Place de l’Obélisque, instrumentalisant au passage les forces de sécurité. Aujourd’hui le pouvoir a changé de camp. Le Pds et ses alliés en sont conscients ; beaucoup d’entre eux vont devoir se passer de leurs avantages d’hier, de leur train de vie dispendieux qu’ils n’arrivent pas à justifier.Hier jeudi, ils ont voulu forcer les choses, en somme, ils ont joué la comédie, ce qui a rendu ridicule plus d’un libéral, notamment un maître de cérémonie pas assez à la hauteur.
Des allocutions dont la vacuité du contenu a fini de démotiver ceux qui voyaient une relève dans le Pds. Car à la place d’un discours constructif, les Sénégalais ont eu droit, à une ridicule mise en scène, à du bavardage, à des enfantillages qui ne justifiaient nullement une couverture en direct, par un média grassement rémunéré, qui dans sa ligne éditoriale s’essaie à la manipulation, tentant de réduire l’information à la seule manifestation, à la protestation.C’est d’autant plus décevant lorsque les députés du Pds désertent le Parlement, brillant par leur absence à l’Assemblée où se décidait hier, l’avenir de la nation. Cette irresponsabilité notoire des libéraux démontre encore une fois l’immaturité des héritiers d’une formation politique dont l’ambition était de rester au pouvoir cinq décennies durant.
Donc rien d’étonnant s’ils se retrouvent dans l’opposition au bout de douze ans seulement, après une mandature jalonnée de scandales en tout genre, des crimes économiques pour lesquels ils refusent de rendre compte, la raison, aujourd’hui, de tout ce tapage médiatique.Au lieu d’aller répondre aux convocations, de prouver qu’ils ont les mains propres et qu’on ne saurait rien leur reprocher, « nous ne sommes pas les seuls à avoir puisé dans les deniers publics », semblent rétorquer ces libéraux, devenus, aujourd’hui, la risée de la scène politico-médiatique, la tête de Turc du nouveau pouvoir. En attendant, le prochain Libé-râle Comedy Thioow…
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