
À moins de dix jours de l’élection du président de la Commission de l’Union africaine, prévue le 31 janvier à Addis-Abeba, en marge du sommet des chefs d’État, le candidat Abdoulaye Bathily croit en ses chances de succès. « Je suis confiant », a-t-il lancé lors de la conférence de presse-bilan de sa campagne, ce lundi dans un hôtel dakarois. Celui qui se définit comme « le candidat de la Cedeao » dit fonder son optimisme sur son profil et son expérience. Des avantages concurrentiels qu’il a cherché à partager durant les près de trois mois qu’a duré sa campagne.
Mais malgré cette confiance, Bathily s’est gardé de dessiner, face aux journalistes, la carte de ses soutiens en direction de l’élection. Il n’a pas souhaité lister les pays qui le soutiennent, ceux qui roulent pour les quatre autres prétendants et les États qui sont à ce jour indécis. « Il ne m’appartient pas de dévoiler le choix des chefs d’État, recadre-t-il avec un rictus en coin. Ce que je peux dire c’est que le Sénégal et son Président, Macky Sall, me soutiennent.
La Cedeao aussi soutient ma candidature. Le reste nous le saurons le 31 janvier. » À propos du soutien du Sénégal, Bathily a informé que Macky Sall a envoyé des émissaires dans 42 pays pour plaider son dossier. Si ce n’est un ministre du gouvernement qui était chargé de battre campagne pour le diplomate sénégalais, c’est un proche collaborateur du chef de l’État qui montait au front. Dans trois jours, Abdoulaye Bathily s’envolera pour Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie où sera désigné le successeur de la Sud-Africaine Dlamini Zuma.
Ce sera une nouvelle occasion de rappeler, de marteler aux oreilles des électeurs- les chefs d’État et de gouvernement- que, eu égard à sa trajectoire personnelle et professionnelle, sa « candidature n’est pas une candidature de circonstance, mais une candidature de conviction ». Dans la capitale éthiopienne, le professeur d’histoire exposera aussi, une nouvelle fois, son projet pour une Union africaine « crédible, efficace et au service des aspirations des peuples africains ».
Le programme de Bathily est articulé autour des trois défis qui, selon lui, interpellent l’Afrique à l’heure actuelle : la paix et la sécurité, le recherche du développement économique, social et culturel, qu’il considère comme « la deuxième libération du continent », et la révision des partenariats entre l’Afrique et les pays et groupes de pays dans le monde.
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