Ecrivains, éditeurs et bibliothécaires, les professionnels du livre se sont réunis pour demander la transparence sur les cinq cents millions de FCFA destinés à la promotion du livre et de la lecture.
«Il faut que les gens sachent comment le fonds a été utilisé», a exigé Boubacar Boris Diop dans les colonnes du journal “Walfadjri”. L’écrivain, auteur de ‘’Doomi Golo’’ paru en 2003 n’était pas le seul à demander plus d’éclairages sur la question, au cours de la rencontre destinée à réfléchir sur les enjeux et défis de la lecture au Sénégal.
Louis Camara, Grand prix du chef de l’Etat pour les lettres, a également soutenu que la manne financière qu’est le fonds d’aide spécial à l’édition a servi à enrichir une bande de prédateurs et d’opportunistes.
«Tout a été faussé dans l’articulation de ce fonds», peste, pour sa part, Mariétou Diop Diongue . Une confusion que la directrice de la Bibliothèque universitaire de Dakar explique par le fait qu’«il n’était pas spécifié ce que visait ce fonds d’aide, s’il était destiné à l'émergence de nouveaux auteurs ou lecteurs, ou encore s’il ciblait un genre littéraire ou un public». La solution à ce problème serait de «mettre en place un mécanisme transparent, démocratique qui permettrait aux ayants droit d’avoir regard sur l’administration du fonds d’aide», a estimé Ibrahima Lo, directeur du livre et de la lecture.
Le fonds d’aide spécial à l’édition a été mis sur pied en 2004 par le président Abdoulaye Wade. Depuis, il est voté tous les ans. Cependant, il n'a pas été attribué depuis l’avènement de Macky Sall à la magistrature suprême.
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