
Avec la correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Ablaye Ndiaye Thiossane dessine sa première affiche de cinéma en 1949. « C’était : ‘’Il marchait la nuit’’, un film d’Alfred Werker, se rappelle- t-il. Le cinéma m’a permis de parler français ».
A l’époque, le jeune homme habite en face d’un cinéma ; il y en avait 7 au total dans la ville de Thiès, tous disparus aujourd’hui. Il s’installe devant les salles et commence à recopier les affiches des films qui y sont projetés. Toute la série des Tarzan par exemple, des films américains, mais aussi français, japonais, égyptiens ou indiens. Une porte d’entrée sur le monde. « Les films indiens, c’était de très jolis films. Il y avait aussi de jolies filles. »
Une petite partie seulement des dessins d’affiches d’Ablaye Ndiaye Thiossane sont présentés à la galerie, plusieurs dizaines d’originaux et 240 reproductions issues de la collection de Florent Mazzoleni, co-commissaire de l’exposition. « Parfois c’est de la reproduction d’affiches, parfois, c’est de l’imagination de films qu’il n’a pas encore vus, nous explique t-il. Parfois, c’est sa retranscription du film qu’il a bel et bien vu. Il y a eu une explosion du cinéma dans le monde dans les années 50 et 60 et Ablaye est, quelque part, un spectateur participatif. »
Des dessins colorés, figuratifs, classés par thème : « fantastique », « péplums », « histoires d’amour ». Seulement trois affiches de films africains, peu diffusés à l’époque. Et c’est un film brésilien, O Cangaceiro, qui amené Ablaye Ndiaye Thiossane à une autre passion, celle de la musique.
6 Commentaires
Itachi
En Avril, 2021 (10:17 AM)Reply_author
En Avril, 2021 (21:58 PM)Moe Ndom
En Mai, 2021 (18:56 PM)Merci Frere ou Soeur.
Xaadim
En Avril, 2021 (10:39 AM)Volai414
En Avril, 2021 (16:02 PM)Sow
En Avril, 2021 (12:33 PM)Sow
En Avril, 2021 (12:33 PM)Participer à la Discussion