
La Journée internationale de la Francophonie, célébrée le 20 mars de chaque année, se prépare avec beaucoup d’entrain à travers le monde.
Dans le message qu’il a délivré à l’occasion de cet événement, Abdou Diouf, le Secrétaire général de l’Organisation de la Francophonie parle de sa vision de la francophonie à la lumière du thème de cette année : le français est une chance.
« Pour nous toutes et nous tous qui avons choisi de nous rassembler au sein de la Francophonie, le français, c’est en effet cette chance insigne qui nous est offerte de pouvoir entrer en contact par-delà les frontières et les océans, non pas seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout pour agir solidairement, pour réfléchir, ensemble, aux défis du présent et du futur, pour partager nos craintes, nos espoirs et nos ambitions, dans la détresse comme dans l’allégresse ». C’est par ce propos qu’Abdou Diouf, le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie commence le discours délivré à l’occasion de la journée de la Francophonie qui aura lieu le mardi 20 mars prochain.
Dans ce discours, Abdou Diouf présente la langue française comme une chance de pouvoir expérimenter, concrètement, à travers la littérature, la chanson et les arts vivants, ce que la diversité des expressions culturelles a de stimulant, d’enrichissant, de fécondant. Le Secrétaire général de l’Oif souligne aussi la possibilité de pouvoir former des réseaux performants d’universitaires, de chercheurs, d’experts, de professionnels, de maires et de parlementaires, pour que le dialogue et la coopération au service du développement durable ne relèvent plus de la décision des seuls Etats.
« Le français permet de pouvoir confronter nos expériences et de mutualiser nos expertises pour que prospère l’Etat de droit », soutient Abdou Diouf dans ce message du 20 mars. Il évoque les difficultés de la période actuelle, marquée par des crises profondes et multiformes, des mutations violentes et déstabilisatrices. Dans ce contexte, les liens de solidarité tendent à se déliter au profit du « chacun pour soi ».
Aux sources de notre humanité commune
Le Secrétaire général de l’Oif évoque la tentation de stigmatiser ce qui nous différencie les uns des autres, « … alors que l’on devrait retourner aux sources de notre humanité commune ».
C’est le lieu, pour Abdou Diouf, de pointer du doigt « la détresse et l’indignation de la jeunesse contre ce qui a été et ce qui est, sans que cela suffise à concrétiser ce qui devrait être et ce qui pourrait être ».
Prenant en compte toutes ces difficultés caractérisant cette période, Abdou Diouf invite, dans son discours de la journée de la Francophonie, à « savourer la chance de pratiquer la langue française, non pas, comme un acquis, mais comme un défi à relever jour après jour, comme un puissant moyen d’action, comme un formidable levier pour faire émerger une autre vision du monde et du destin qui nous lie, une vision acceptable par tous et équitable pour tous ».
Cette chance est à offrir en gage d’amitié et en signe de ralliement, à toutes celles et tous ceux, toujours plus nombreux, qui choisissent d’apprendre le français pour s’ouvrir au monde, exhorte Abdou Diouf. Le Secrétaire général de l’Oif, en formulant des vœux, souhaite dans ce message que « la journée internationale de la Francophonie soit l’occasion de célébrer, dans la joie et l’espérance, notre chance, notre volonté et notre fierté de parler le français. »
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