La joie devait se lire sur les visages des Wade. Abdoulaye et Karim ont pu parler au Président américain Barak Obama. Sans doute avec l’aide intéressée du Président français Nicolas Sarkozy. Opération de com’ ou de la propagande ? Au Sénégal, les populations broient du noir. Karim boit du Obama jusqu’à la lie.
C’était une obsession wadienne. Presque morbide. Voir Barak Obama, avoir une audience avec le Président de la toute puissante Amérique. Une rencontre avec ce fils dont le père est originaire d’Afrique, qui préside aux destinées des Etats-Unis d’Amérique. Pendant des années, le Président Abdoulaye Wade a cherché, selon la presse, une invitation à la maison blanche. Pour parler au tout puissant Barak. C’était un affront. Un sacrilège de voir des chefs d’Etat de certains pays africains, fossoyeurs de la démocratie, champions de la mal-gouvernance et de la corruption, défilent dans le bureau ovale, sans que le Président de la République « très très démocratique » du Sénégal n’ait ce suprême honneur.
L’homme fort du Sénégal en souffrait certainement. Dans sa chair. A Deauville, au sommet du G8 en France, l’honneur a été lavé. Plutôt sauve.
Karim Wade, l’héritier a serré la main du maître du monde. Dans les coulisses de la salle de conférence. Le maître de cérémonie : Nicolas Sarkozy, l’image n’a échappé à personne sur France 24, a tout organisé, manigancé. Un Sarkozy retenant Obama par la manche de la veste pour lui parler du Président du Sénégal. Le reste se fige sur un cliché. Et les services de propagande de Karim Wade, ministre du ciel et de la terre, glissent la divine photo dans les salles de rédaction. Des tabloïdes en feront leurs unes et leurs choux gras. Mais en fin de compte, cela change-t-il pour autant la vie des milliers de Sénégalais qui vivent dans les délestages quotidiens ? Des ces 32% de familles dakaroises qui n’ont plus trois repas par jour ?
Séduire à tout prix le Président des Etats-Unis peut-il changer la donne au Sénégal pour Karim Wade ? On se demande d’ailleurs à quel titre Karim Wade était au Sommet du G8 de Deauville.
Nicolas Sarkozy a joué aux entremetteurs pour la famille Wade. Dans quelques mois, la France tient sa présidentielle. La générosité de la Franceafrique est fondamentale. Dans une élection où l’on peut compter sur la générosité des amis africains.
Une chose est sûre, le projet de dévolution monarchique du pouvoir est toujours de mise.
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