
Je ne vous apprends absolument rien en vous disant que ces délestages intempestifs ont commencé depuis maintenant plusieurs semaines, voire des mois. Ils sont en effet d’autant plus intempestifs qu’ils surviennent de manière inopinée, sans préavis. Leur quotidienneté est alarmante et pousse tout le monde, sans exception, à se mettre sur sa garde, attendant d’être la prochaine victime.
Les Ziguinchorois sont même devenus des devins dont la spécialité est de prédire quel quartier subira le châtiment psychologique infligé par le noir ébène des nuits trop longues du fait du manque inopiné d’électricité. Pas d’heure précise, pas ou peu (j’en doute puisque même l’Escale et Néma n’y échappent point) de quartiers épargnés !
Ce qui est inquiétant dans tout cela, c’est qu’un silence pesant entoure ces désagréments causés aux paisibles populations. Lesquelles continuent de payer régulièrement, s’il vous plait, leurs factures d’électricité. A défaut de quoi elles ne bénéficient pas, sous un temps assez limité, de l’approvisionnement en électricité, doublé d’une impérative sanction financière pour restaurer celle-ci.
L’autre jour, un ami m’a dit qu’il avait l’impression de payer la facture d’obscurité plutôt que celle d’électricité. Une impression certes curieuse, mais que j’ai trouvée proche de la vérité. In fine, la symphonie entonnée chaque jour par le Ziguinchorois Lambda, est déclinée sous forme de questionnement.
Mais, pourquoi COUPELEC n’explique-t-elle pas, où suffisamment pas aux usagers de l’électricité, ce qui se passe réellement ? Pourquoi s’emmure-t-elle dans un silence qui frustre et nourrit forcément les rumeurs. Ne sait-elle pas que les rumeurs sont les pires ennemies des structures organisées ? Ne sait-elle pas que les rumeurs les plus folles peuvent accoucher des scènes de violence les plus inattendues ?
Bilaye COUPELEC doit sortir de sa réserve et parler aux Ziguinchorois !!!
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