
A l’entame du second tour de l’élection présidentielle, à la recherche sans doute de ‘’ Ndiguel’’, le président Wade a tenté de justifier devant le khalife Général des mourides son désir de rester 3 ans supplémentaires au pouvoir pour terminer les chantiers qu’il a commencé et que lui seul peut terminer. Aussi, a-t-il ajouté que ces chantiers ont entrainés des dettes que lui seul pourra régler. L’étonnement a du être grand chez beaucoup de sénégalais suite a cette déclaration du président Wade. En effet, tout le monde pensait que l’augmentation vertigineuse de tous les prix depuis 2000 à cause de taxes de l’Etat avait servi en grande partie à financer les infrastructures. Le tableau comparatif des prix entre 2000 et 2012 suivant, donne une illustration claire de l’augmentation vertigineuse du cout de la vie sous Wade.
LIBELLES ANNEE 2000 ANNEE 2012 VARIATIONS Gaz butane 825 FCFA 4800 FCFA 581, 82% 1 KG de Riz 140 FCFA 500 FCFA 357,14% 1 KG Sucre en morceau 450 FCFA 700 FCFA 155 ,56% 1 Litre Gasoil 310 FCFA 798 FCFA 257,42%
Où sont donc passés les Milliards de taxes que wade a prélevé des poches des sénégalais ?
Pourtant, à son accession au pouvoir, il avait trouvé tous les indicateurs économiques au vert, la dette extérieure effacée, l’investissement financier affluait de toute part prime à l’alternance pacifique que le Sénégal venait de vivre et donc prime à notre démocratie.
Un proche conseiller de Wade disait en 2007 qu’à l’époque prés de 10.000 Milliards avaient été injectés dans le pays. Il ajoutait cependant que les projets n’avaient pas véritablement consommés cette masse d’argent. Une grande partie avait en réalité financée des projets privés comme des immeubles ou châteaux dans les quartiers résidentiels de Dakar. Si on y ajoute la récente sortie de Bara Tall sur l’autoroute à péage (Dakar- Diamniadio) dont le coût est largement supérieur au devis que lui-même avait réalisé pour une distance plus longue (Dakar-Thiès) et avec les mêmes normes et qualités.
On peut donc valablement penser que ces chantiers dits de Wade, risquent d’être payer par les populations sénégalaises deux à trois fois leur cout normal.
Ces chantiers dont la pertinence posent de sérieux problèmes de choix sur les priorités des populations, se doivent d’être appelés ‘’ les chantiers des sénégalais’’et non les chantiers de Wade’’ car ils les ont payés très chers et continueront de les payer avec l’endettement que Wade va laisser au pays.
Avec son âge avancé constitue en lui-même un risque d’instabilité non propice à l’investissement extérieur. Wade s’il est réélu par miracle, n’aura aucune marge de manœuvre si ce n’est de continuer à augmenter les prix des denrées et produits de consommation courante. Ce qui entrainera à cout sur une explosion de la dette : ‘’ Soul Boudi, souli Bouki’’ comme dit le Wolof.
Enfin, ne soyons pas surpris de voir l’auteur de ‘’Ma wakhone Wakhet’’, qui promet de n’exercer que trois ans de ses sept ans s’il est élu, dire au Sénégal ‘’ Seul mon fils est capable de terminer mes chantiers et payer les dettes du pays : il faut qu’il me remplace’’.
Alors est –il acceptable de donner au président les trois qu’il réclame ?
N’est-il pas plus sage le 25 prochain, de limiter les dégâts qui n’ont que trop durés, en donnant à Wade le temps d’aller terminer le chantier de sa maison de Kebemer.
Cheikh Fatma Mbacké
Touba Darou Miname
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